Alcoolisme : prévention
parler à un lycéen
 

Sensible aux seuls risques immédiats,
contestataire et mouton,
sensible à l'amour et à la liberté.

Révision : 06.07.2013      Translate

 

Six points essentiels :


• Contestataire et mouton, sensible aux seuls risques immédiats
• Quelles tentations prévoir ?
• Tient-il à l'amour et à l'amitié ?
• Sa liberté ?
 En famille, toutes les situations
• Quelles occasions saisir pour parler après ivresses ?
 Les coûts de l'alcool

 
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• Contestataire et mouton : sensible aux seuls risques immédiats

Le jour où il a dit « Je veux savoir qui je suis ! », lui a-t-on répliqué « La meilleure réponse, c’est que tu es unique, unique génétiquement et unique spirituellement. Il est normal qu'il se différencie de ses parents et qu'il devient contestaire. Perdant ce point d'appui, il est normal qu'il se raccroche à un groupe et qu'il en adopte les comportements comme un mouton.

Les parents l'admettent mais ils peuvent remarquer que chacun est libre de choisir de quel groupe devenir mouton. De ses beuveries, qu’attend l’adolescent ? “Une bonne cuite” ou “Une défonce, une claque” ou “Quand on sort, on boit” ? Dès lors, s’estime-t-il libre ? Peut-il rester 15 jours ans alcool ?

Le jeune se croit inoxydable, sauf su'il est peur d’être un anormal s'il ne suit pas toutes les modes. Par exemple, beaucoup de loisirs commerciaux sont abrutissants. C’est voulu, parce qu’ils sont aux ordres de la publicité, qui est d’autant plus efficace que l’esprit critique est au plus bas, comme l'a expliqué le patron d'une chaïne de télévision.
Est-il obligé de se laisser abrutir, lui aussi, par des spectacles débiles, des musiques débiles, ou par des drogues ou de l’alcool ?

 

 

• Quelles tentations prévoir ?

Les parents ont-ils repéré si leur lycéen est plus vulnérable qu'un autre aux tentations qui viennent du dehors et du dedans ?
Quels risques immédiats ? Quel avenir scolaire et professionnel ?

Du dehors :

- les déceptions, l’isolement affectif, la timidité, un entourage de buveurs excessifs, le fait d’avoir été initié trop jeune à l’alcool, le fait de tenir l’alcool mieux que d’autres ? Curieusement, beaucoup de malades de l'alcool, comme Jack London, n'étaient nullement tentés par le goût de leurs boissons.

- Un choc affectif peut entraîner un désir durable d'évasion. La presse a relaté qu'en Finlande, dans les semaines qui ont suivi un récent carnage dans un lycée, plusieurs garçons se sont tenus immobiles à proximité, en buvant de l'alcool jusqu'à l'ivresse. Les psychologues ont remarqué qu'à la différence des filles ils étaient peu capables d'exprimer leur ressenti.

- Ne pas participer à des “tournées”.
- Des cafés soldent quotidiennement des boissons alcoolisées durant les “Happy hours”.
- Les boissons alcoolisées sucrées : les industriels visent leurs clients pré-adolescents amateurs de goûts sucrés. Plus les pré-adolescents seront buveurs jeunes, plus facilement ils deviendront accrochés d'addictions.

- En discothèques, la profusion de décibels pousse à boire pour rechercher l’effet anesthésique de l’alcool contre la douleur auditive. Plus le son est intense et plus il fait chaud, plus il se vend d'alcool. En discothèque, la seule eau qu’on trouve à boire est l’eau chaude des toilettes.

À la longue, les oreilles fatiguent, comme chez les jeunes qui mettent le son au maximum sous le casque : il en résulte une surdité partielle qui amène à se réexposer au bruit, en cercle vicieux. Dès leur début, les pertes auditives sont définitives.

- Les adeptes de sports collectifs, garçons et filles, organisent souvent des beuveries lors desquelles ils visent à des records.
- Les matches de rugby se regardent en buvant.

- Le harcèlement au travail peut pousser à s’alcooliser.
- La densité des débits de boisson est corrélée avec les consommations d’alcool, les violences et les crimes dans les populations desservies (Campbell).

• Du dedans :

- Un tempérament dépressif non diagnostiqué, un caractère anxieux, impulsif, fugueur, avide de sensations fortes, intolérant aux frustrations, une fascination pour les “drogues sans drogues” (être toxico des jeux débiles, des sites Internet débiles, de la télé, des excès sportifs, des jeux de hasard, etc.), un comportement moutonnier ?

- Le besoin d'évasion, l'aventure sont à la racine de bien des beuveries d'adolescents.

- L'attrait d'une expérience ? Le lendemain d'une ivresse, il en dit une gloire mais qu'en reste-t-il dans sa mémoire ?

• Quels risques immédiats ?

Un lycéen se croit inoxydable. Plutôt, les beuveries, les répétitions d'ivresses, le jeu pathologique, les grossesses et contaminations, et les accidents sur route.

Les beuveries des adolescents, étudiées comparativement aux Pays-Bas dans près de mille cas, ont eu pour conséquences :
- accidents,
- incendies (Lindberg).
- rapports sexuels indésirés, grossesses indésirées (Ingersoll).
- suicides impulsifs (Conner, Boenisch).
- dérives pénales.
- ultérieurement, quatre fois plus de dépendances alcooliques.

Les rave-parties sont de longues beuveries assorties de distributions de drogues qui commencent par l'ecstasy. Les morts sur place sont bien moins nombreuses que les accidents routiers consécutifs et les insuffisances rénales consécutives aux coups de chaleur.

Il s'imagine que cela ne durera pas plus qu'une cuite mais, si les ivresses se répètent, on devient moins performant dans tous les domaines, avec des déficits de l’attention et de la mémorisation (Crego).
Les consommations de cannabis, tabac et autres drogues s'ajoutent. Cette dégradation est insidieuse, et l'intéressé n'en est pas conscient.

Le jeu pathologique a atteint 6,5% des consultants de 55 centres d’addictologie, auxquels s’ajoutaient 12% de joueurs menacés. Les rétablis de l’alcool ne se sont pas rétablis du jeu (ANPAA).

Chez les consommateurs d’ecstasy, l’alcool ajoute détresse psychique (Kinner), paranoia, irritabilité, confusion (Fisk).

Parmi les agressions sexuelles subies par les filles, 6% surviennent lors de "fêtes" à leur domicile, mais 29% lors de "fêtes" ailleurs (Young).
Faire boire les filles est une stratégie pour obtenir leurs faveurs contre leur gré. 44% des filles se sont laissé faire. Les 28% de garçons qui l’ont fait nn'ont pas eu conscience d'une traîtrise, déclarant que celles qui l’acceptaient étaient de mœurs faciles (Romero-Sanchez).

Demandez à un chauffeur de taxi qui travaille la nuit et en fin de semaine dans quel état on lui propulse les filles saoules. Combien de grossesses ont démarré dans l’alcool ? Combien de contaminations ?
Les lycéennes alcoolo-droguées enceintes ne sont pas rares et beaucoup continuent à boire aux dépens de leurs fœtus.

Les porteurs du virus du sida négligent le préservatif quand ils ont trop bu (Kiene).

Le GHB, qui n’a aucun goût, se verse facilement dans un verre de jus de fruits, et la fille ne garde aucun souvenir de ce qui lui est arrivé pendant les trois quarts d’heure qui précèdent son réveil. Aux parents de mettre en garde.

Des jeunes ont cru faire une économie en distribuant du GBL (gamma-butyrolactone), un solvant de peinture et produit de nettoyage censé se transformer en GHB dans l'organisme. Les consommateurs se sont retrouvés à l'hôpital dans le coma.

Une mode récente consiste à danser toute la nuit en se soutenant par une boisson gazeuse sucrée, le R.B., qui contient de la caféine et un autre stimulant, théoriquement inoffensif, la taurine éventuellement remplacée par l’arginine.

Y ajouter largement de la vodka permet de tenir encore debout jusqu’au matin en étant ivre, mais ce mélange est loin d’être inoffensif. Il exposerait à des comportements violents. Le lendemain, le consommateur est épuisé. C'est un chemin vers la dépendance (Arria). Des morts ont été signalées.

Sur route, en deux-roues comme en voiture, les médias ont relaté que la moitié des conducteurs accidentés durant les nuits de fin de semaine et âgés de 18 à 24 ans étaient en alcoolémie dépassée. Une alcoolémie dépassée multiplie pa huit le risque d'être responsable d'un accident mortel. Voir les détails sur les contrôles et les sanctions.

Les médias ne parlent que des morts sur les routes, oubliant qu'il y a plus de dix fois plus de blessés que de morts. Cet oubli choque les personnels des hôpitaux. Parmi les blessés, combien sont voués au fauteuil roulant, aux crises d'épilepsie, à des handicaps psychiques définitifs ! Dans les hôpitaux, les admissions en soins intensifs sont souvent liées à l'alcool (Uusaro).

Un adolescent se croit invulnérable. Par contre, serait-il ravi d'avoir condamné au fauteuil roulant une personne à laquelle il tient ?

Comment l'alcool rend-il un conducteur dangereux ?
D'abord, en le rendant insouciant de la ceinture, du casque, de la signalisation, de sa vitesse et de tous les risques. Le temps de réaction est allongé. Les yeux deviennent trop sensibles à l'éblouissement et trop peu sensibles aux distances ainsi que vers la droite et la gauche. La coordination des mouvements est perturbée.

Trop peu de gens savent avec quelle lenteur l'alcoolémie redescend : 0,15 g/l seulement par heure, autrement dit une heure par verre en trop. Aucun truc n'accélère cette descente.

Quant aux jeunes qui se seraient enivrés, qu'ils ne prennent pas de médicament contenant du paracétamol contre la gueule de bois : ce serait désastreux pour leur foie.

Chacun connaît la limite légale de l'alcoolémie au volant : 0,5 g/litre dans le sang, ce qui équivaut à 0,25 mg par litre d'air expiré. Pour la dépasser, il suffit de trois verres (vin, bière, apéritif, pastis, whisky), tels qu'ils sont versés au comptoir.

En outre, certaines bières "fortes" apportent 40 grammes d'alcool par verre au lieu des 10 grammes traditionnels au comptoir.

À une alcoolémie de 0,5 g/litre, le risque d'accident est déjà doublé. Ce risque est multiplié : par cinq à 0,7 g/l ; par 10 à 0,8 g/l ; par 35 à 1,2 g/l ; et par 80 à 2 g/l (Source : Sécurité routière). Le risque est encore multiplié si le conducteur est aussi sous l'influence du cannabis ou d'une autre drogue.

Cette progression explique l'échelle des sanctions applicables.

- À 0,8 g/l, (ou en cas de refus du contrôle), c'est 3 ans de suspension ou d'annulation du permis avec retrait de 6 points, immobilisation du véhicule, plus deux ans de prison et 4.500 euros d'amende.
La sanction est aggravée en cas de récidive ou de présence d'une drogue illicite. En cas de blessures "involontaires", l'incarcération va de 3 à 5 ans, le permis peut être retiré pour dix ans et le véhicule est confisqué.

- Entre 0,5 et 0,8 g/l , c'est jusqu'à 3 ans de suspension du permis, un retrait de six points et 750 euros d'amende. En cas d'usage concomitant de stupéfiants, l'amende atteint 9.000 €.
Les contrôles routiers se font couramment même en l'absence d'infraction. Aux familles de ne pas se fâcher contre les contrôles de gendarmerie aux abords des discothèques : ils sauvent des vies.

- En cas de condamnation judiciaire la compagnie d'assurances n'indemnise ni pour les blessures du conducteur, ni pour les dégâts du véhicule. La prime d'assurance peut être lourdement majorée, voire le contrat résilié.

- La provocation à l'usage excessif d'alcool est punie de 2 ans de prison et de 45.000 € d'amende.

- La vente de boissons alcooliques à des mineurs est punie d'une amende de 3.750 €. L'offre gratuite d'alcool à des minsurs dans des commerces ou lieux publics est punie de la même amende.

 

• Tient-il à l'amour et à l'amitié ?

« Ça tue l’amour ! » s’est écriée l’épouse d’un malade de l’alcool lors de l’émission “Se libérer de l’alcool” sur la 2 le 29.09.09. Elle exprimait à quel point l’entourage souffre, d’autant plus qu’il est plus aimant. Lors de cette émission, les rétablis de l’alcool, eux, ont paru oublieux de leurs coups portés à l’amour et de la souffrance infligée.

Plutôt dire « Ça endort l’amour ! », tant le rétablissement de l’amour ira de pair avec celui de l’alcool : une chaleur affective inattendue, qui fera les délices du partenaire fidèle.

Quant à l'amitié, le cercle des buveurs n'en donne-t-il pas une caricature minable ? Les vrais amis, eux, n'ont-ils pas pris le large ?

 

• Sa liberté ?

Tout le monde tient à sa liberté. Le lycéen sait-il qu'on peut devenir accroché, esclave de l'alcool, comme avec une drogue dite dure ? Cela arrive petit à petit, sans bien s'en apercevoir, par paliers.

La première étape de la dépendance alcoolique, c'est d'être incapable, tous les jours, de s'arrêter après le deuxième ou le troisième verre. L'intéressé ferme les yeux sur son impression d'être pris dans un engrenage.

L'étape suivante de la dépendance alcoolique, c'est la galère de l'état de manque matinal, qui ne se calme qu'avec l'alcool. Il est alors évident que le buveur est alcoolique, c'est-à-dire malade de l'alcool, mais c'est bien avant cette étape qu'il a perdu une partie de sa liberté.

La liberté qui est perdue, c'est la liberté de boire modérément. Elle est perdue pour toujours.

Quand la dépendance survient, c'est en moyenne vers l’âge de trente ans environ.
De tous les états de manque, celui de l'alcool est le seul à mettre la vie en danger, sous la forme du delirium tremens. Ainsi, quand l'alcool est devenue une drogue pour le consommateur, il est au moins aussi dur que les plus dures.

Le lycéen acceptera-t-il de lire un livre écrit par un rétabli de l’alcool, comme Lucien, Jack London, Laure Charpentier ? Regardera-t-il l’auto-questionnaire “Tabac, alcool : où en suis-je ?” que ses parents peuvent copier-coller et imprimer à partir de ce site ?

 

En famille, prévoir toutes les situations :

Quels exemples donnent les parents ?

Bien des parents demandent comment parler à un lycéen tenté par l’alcool. À cet âge, on ne peut que lui dire : « C'est à toi de peser le pour et le contre. » Encore heureux s'il pose des questions sur le pour et le contre…

Les grands-parents pourront-ils rattraper ce qui aura manqué, sachant qu'il n'y a pas de conflit entre l'adolescent et eux ?

On ne dit pas la même chose à tout le monde. Les parents voudront-ils examiner au préalable où ils en sont eux-mêmes, en fait de cannabis, de tabac et d’alcool ? Où en sont les éventuels aînés du lycéen ? Quelle est l’ambiance dans la famille, comme indiqué plus haut ?

Ne comptez pas sur les programmes de prévention proposés dans les collèges et lycées sans impliquer les parents d'élèves : les résultats ont été décevants (Babor, Foxcroft). Toutefois, si le programme scolaire de prévention a été précédé d’une intervention des parents instruits par un livret, le comportement des adolescents est favorablement influencé (Turrisi, Norström).

Dès l'âge de trois ans, leurs parents ne les ont-ils entraînés à faire face à leurs contrariétés ? Puis à ne pas dire oui à toutes leurs envies, en moutons de la publicité ?

Le besoin d'évasion peut aussi être signe d'un manque de confiance en soi, parfois d'une peur des autres ou de soi-même (Batel). Leurs parents leuront-ils donné assez d'occasions de réussites, par exemple dans des sports de santé ?

- Comment entraîner l'adolescente à refuser le verre en trop :
« Merci, mais aujourd'hui je me shoote aux juits de fruits !» ou
« Au fond, pourquoi veux-tu me faire boire ce verre en trop ?”

- Lors d’une “fête” à votre domicile, Fixer le nombre d'invités, le budget, l'heure de la fin et du rangement. Abriter les objets précieux. À vous, parents, d’être présents d’un bout à l’autre. Au lieu d’open bar, c’est vous qui verserez à boire les boissons alcoolisées ou non. Si on vous demande pourquoi, répondez que si un invité ivre se blesse ou blesse quelqu’un, chez vous ou au retour, celui qui l’a abreuvé peut être poursuivi.

- Un buveur pourrait tromper votre vigilance. Un conducteur sobre pourra-t-il le ramener ? Avez-vous sous la main le numéro de téléphone d’un chauffeur de taxi ? (D'après “Vous recevez des amis ?” Centre de toxicomanie et de santé mentale).

Vos plus jeunes enfants, s'ils sont invités, sont-ils assurés que leurs fêtes resteront sans alcool ? L’heure de leur retour a-t-elle été convenue ? Ont-ils un téléphone portable pour le cas où la soirée tournerait autrement qu’ils ne prévoyaient ?

- Qu'ils refusent de monter dans le véhicule d'un inconnu tel qu'un "ami d'ami" ; ou dont le pilote aurait dépassé trois verres d'une boisson alcoolisée ou serait sous l'influence d'une drogue.

- Si un conducteur espère être resté modéré, qu'il souffle dans un éthylotest à usage unique qui coûte environ un euro.

- S'organiser autour d'un "conducteur désigné" qui ne boira pas d'alcool et reconduira les buveurs à bon port. La motocyclette n'offre pas facilement cet avantage. Le "conducteur désigné" est efficace dans l'immédiat mais il a l'inconvénient d'encourager les autres à boire beaucoup trop et à en prendre l'habitude, ce qu'encouragent les professionnels de l'alcool.

- À défaut, finir la nuit dans un logis où un adulte est présent, ou dans une chambre d'hôtel à proximité, ou rentrer en taxi ou à pied…

Interdire d’acheter (ou transporter ?) des boissons alcoolisées avant l’âge de 18 ans (Bouthoom).

L’objectif n’est ni une prohibition, ni de supprimer les overdoses d’alcool mais d’en réduire de moitié la fréquence, par exemple. L'objectif est aussi de protéger par priorité les plus jeunes.
Plutôt interdire de transporter de l’alcool au-dessous d’un certain âge, ce qui est vérifiable sur la voie publique, que d’interdire d’en acheter.

A-t-on demandé au lycéen ce qu’il pense du dopage ? Admet-il que c’est tricher par rapport aux autres et aussi par rapport à soi-même ? C’est vouloir se faire des illusions sur ses capacités. Les drogues et l’alcool, comme le dopage, servent à se faire du cinéma à soi-même. Par exemple, les gros buveurs font des récits glorieux de leurs cuites, alors qu’elles ont été minables. A-t-il déjà connu un malade ou une victime de l’alcool (ou du cannabis + alcool)estropié sur la route ?

Apprendre qui respecter est une base de l'éducation. Est-ce se respecter soi-même que de se "défoncer" ? Sait-il qu’un demi-litre de bière forte ou de vin sont-ils presque équivalents ?

Éduquer, c'est aussi transmettre le goût d'être vrai. Est-il vrai avec lui-même, celui qui altère son propre psychisme ?
Toute action sera toujours insuffisante, tout succès ne sera que partiel, mais cela ne veut pas dire échec.

 

• Quelles occasions saisir pour parler après ivresses ?

Si des ivresses se sont répétées, attendre qu’un coup dur offre une occasion. Alors, ne pas le contrecarrer, mais plutôt “rouler avec la résistance en utilisant la force qu’elle contient”, comme le préconise W. Miller.

Autrement dit, accepter qu’il dise quels avantages il trouve à continuer avant d’envisager les inconvénients à continuer. De même pour les inconvénients à changer, avant les avantages à changer. Voir le questionnaire ci-dessus, à la section 4 " Si je ne suis pas encore accroché, quel choix ?"

Le buveur récite ses prétextes pour boire. L'écouter poliment mais ne pas en être dupe. La famille a-t-elle trouvé d’autres moyens de s’amuser sans s’abîmer ? La dépression est souvent invoquée mais elle est plus souvent consécutive à la dépendance qu'à l'origine des excès. Les étudiants en médecine boivent d’autant plus qu’ils sont plus jeunes, impulsifs, dépressifs, joueurs, fumeurs et consommateurs de drogues (Shah).

C’est ici que les parents peuvent utiliser l’enquête de rue sur les motifs conscients déclarés par les jeunes pour refuser les excès d’alcool.

Beaucoup de ceux qui ont répondu étaient des jeunes. Ces motifs peuvent être copiés-collés et mis en désordre en supprimant les numéros et la colonne des pourcentages. Imprimés alors, ils peuvent être remis à l'adolescent pour qu'il y réfléchisse seul ou avec ses amis et sans avoir à communiquer ses réponses.

Les parents peuvent demander au proviseur ou au principal d'appeler, pour donner son témoignage, un membre d'une des associations de buveurs rétablis mentionnées plus loin. Si l'Education nationale tarde à agréer l'association, selon sa coutume, le chef d'établissement garde le droit de faire appel à une personne de son choix.

Si les ivresses se répètent, les parents doivent savoir que c’est l’indice d’un risque accru de suicide (Windle). Qu’ils ne craignent pas de mettre la conversation sur d’éventuelles idées noires.

Devenus parents, les buveurs protègent mal leurs enfants. Les enfants de buveurs excessifs et de drogués ont un risque accru d’accidents (Palmiere).

 

• Les coûts de l'alcool

Les jeunes sont sensibles à ce que leur coûte l'alcool : les dépenses d'alcool des gros buveurs s'élèvent en moyenne à 450 euros par mois.

Le coût pour la collectivité française, en sus du coût précédent, est estimé en 2003 à 17 milliards d'euros, soit près de 300 euros par tête et par an. La moitié de ce coût était issue des pertes de revenus et de production ; 20% du coût des accidents dus à l'alcoolisation ; et 15% des autres dépenses de santé générées par l'alcool.

17% des tâches des services d'urgence dans les hôpitaux français sont accaparées par les alcoolisations chroniques, sana compter les ébriétés épisodiques (Djenati).
Les gros buveurs sont en tête des perdants aux jeux de hasard.

Ce que les adolescents américains boivent avant l'âge légal rapporte chaque année 22 milliards de dollars aux distillateurs (Foster)
"Nos vies valent plus que leurs profits" aurait dit un homme politique.

 

Références

 

 
   
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