Tabac,
alcool où en suis-je ?
Pour savoir sil
sera difficile de me libérer du tabac,
lindice le plus sûr est le nombre de minutes
entre mon réveil et ma première cigarette.
Une fois accroché, il sera vain
de fumer modérément, définitivement.
Au sujet des boissons alcoolisées, ce questionnaire
commence par le pire et finit par les questions
que tout le monde se pose.
TABAC
: Où en suis-je ?
Des avertissements
?
- Mon souffle : déjà court
?
- Le parfum d'une fleur,
la saveur d'une tomate : envolés ?
- Le plaisir à fumer : plus ou moins perdu ?
- Le manque me rend-il irritable ?
- Toujours à craindre d'être à court de tabac ?
- Mon teint : fané ? Ma voix : éraillée ?
- Mes gencives en mauvais état ?
- Tabac + pilule ? Risque d'embolie.
- Fécondité en panne ? Défaillances masculines ?
- Projet de grossesse : idéal pour cesser le tabac.
- Enceinte ? Risques de naissance
prématurée ; debec- de-lièvre ?
- Ménopause précoce, ostéoporose ?
- Bronchite chronique : essoufflement, toux, crachats sanglants
ou non, congestion pulmonaires, étouffement
croissant ?
- Cancer, surveiller : poumon,
oesophage (passage des grosses bouchées),
gorge, langue, vessie ?
- Infarctus, hypertension, palpitations ?
- Artères obstruées des pieds ou des doigts ?
- Rechutes d'ulcère du duodenum ?
- Vision affaiblie des couleurs :
vert, rose ?
Me libérer : facile
ou pas ?
- À quelle heure, la première
cigarette ?
- Anxiété ou déprime calmée par le tabac
?
- État de manque en cas d'arrêt : difficulté
à me
concentrer, insomnie, anxiété
irritabilité, dépression ?
- Combien de cigarettes par jour ?
- Est-ce que j'inhale la fumée ?
- Une autre dépendance,
par exemple aux jeux de hasard ?
Ma propre expérience
?
- Qu'est-ce qui a le moins mal marché :
stop
ou diminuer ?
- La dépendance, c'est l'incapacité
de rester modéré. C'est définitif.
Suis-je motivé ?
- Ma liberté ? Enfants et conjoint enfumés ?
Mégots dangereux pour les enfants ? Mon sport ?
Le coût ? Une grossesse ? La pollution ?
- La pollution est la première cause des maladies
et des décès prématurés,
mais quelle pollution ?
On préfère crier contre la pollution par
les autres
- La quasi-totalité des pollutions
dangereuses sont- elles celles que je m'inflige
à moi-même par le trop : trop dans
mon cendrier,
peut-être aussi mon verre, mon assiette,
mon carburateur et mon armoire à pharmacie ?
- Réellement envie d'arrêter ?
- Si j'arrête, cela valoriserait-il mon image ?
- Suis-je convaincu que j'y réussirai ?
- Et que je tiendrai plus de six mois ?
Mon entourage
et mon médecin m'aideront-ils ?
- En éloignant les fumeurs et
les buveurs excessifs ?
- En m'aidant à repérer mes autres tentations ?
- Si je peux m'empêcher de prendre du poids ?
- En cas de contrariétés, de conflits, de dépression ?
- En cas de rechute, si je me décourage ?
- Dès l'instant où mon choix sera d'arrêter,
je ne finirai pas les paquets en train : poubelle
!
En 3 jours, je serai moins essoufflé,
En 15 jours, la toux s'en ira.
J'économiserai 2.000 euros par an,
rien qu'en tabac.
Enfin, respirer la fumée
des autres,
c'est le "tabagisme passif".
- Pour les enfants : un risque accru d'asthme, de bronchites,
d'otites et même de mort subite.
- Pour les adultes : un risque accru d'infarctus.
ALCOOL ?
Ces questions ne regardent
que moi.
Elles commencent par le pire.
Elles finissent par les questions
que tout le monde se pose.
Par conséquent, à moi de commencer
cette lecture par les passages
qui peuvent me concerner ;
- Une souffrance de manque ?
- Pas sûr dêtre accroché ?
- Si je viens de décrocher ?
- Si je ne suis pas encore accroché ?
- Si je consomme modérément ?
1,
UNE SOUFFRANCE DE MANQUE ?
Létat de manque,
au réveil ?
- Tremblement ?
- Angoisse de mort ?
- Sueurs, nausées, vomissements
(Le tout calmé par un ou deux verres) ?
- Après une nuit de cauchemars ?
Et pendant le reste des journées ?
- Être obsédé par
l'approvisionnement en alcool ?
- Continuer malgré les dégâts et les dépenses ?
- Négliger mes autres priorités ?
- Envies folles d'alcool, par moments ?
Mes souffrances autres que
le manque ?
- Perte du plaisir à boire
ou après boire ?
(ne plus boire que pour me sentir moins mal ?)
La perte du plaisir est définitive.
- Me reste-t-il aucune émotion positive ?
- Nier, cacher : à autrui ? À moi-même ?
- Fâché, violent contre moi-même, autrui ?
Devenu jaloux ?
De l'engrenage de l'alcool à l'engrenage de
la violence ?
- Où en sont mes relations avec mes proches ?
- En suis-je arrivé à ne même plus tenir lalcool ?
Ma vie affective ?
- Ruptures affectives, professionnelles
?
- Souffrance d'être esclave ? Qualité de ma vie ?
- Idées ou tentative de suicide ?
- Surendettement
Bagarres
Violences
Incendie
Arrestation
Incarcération
?
Tout compte fait,
suis-je malade de l'alcool ?
- Suis-je convaincu à 90% qu'il y a quelque
chose à changer dans ce que je bois ?
- "Guéguerre" à cesser avec mon entourage ?
- Projet avec mon médecin ? Pourquoi,
Cesser de souffrir ? Retrouver ma liberté ?
Accepter d'être aidé :
je suis seul à
pouvoir m'arrêter, mais pas tout seul
!
- Ai-je rencontré une personne rétablie d'alcool ?
- Ai-je été content des groupes d'entraide ?
Assidu aux réunions ? Hospitalisé
?
- M'arrêter de boire à domicile est possible.
- Rechute après m'être arrêté ?
Entre le premier
verre et la galère du manque, combien
de jours ?
2, PAS SÛR
D'ÊTRE ACCROCHÉ ?
En l'absence de manque matinal :
- Obligé d'augmenter la
dose pour obtenir l'effet ?
(C'est déjà une perte de liberté)
- Liberté perdue de m'arrêter après le second
ou le troisième verre, les jours ordinaires ?
(Cette perte de liberté, la première étape
dans la dépendance alcoolique)
- Pris dans un engrenage par l'alcool ?
- Qui est le plus fort,moi ou la bouteille ?
Alors, ma liberté ?
Mes coups durs et prises de
risques ?
- Conduites risquées sur la route, au travail ?
- Absentéisme, arrêts de travail ?
- Comportements sexuels à risques ?
- Ivresses aggravées ?
- Coeur (infarctus n° 1).
Angine de poitrine,
hypertension, palpitations, essoufflement ?
- Risque de cancer si je suis aussi fumeur ?
- État général et digestif : perte d'appétit
annonciatrice de cirrhose, yeux jaunes ?
- Atteinte du système nerveux :
muscles douloureux, faibles,
pertes de mémoire,
vision des couleurs altérée, ?
- Dents négligées ?
- Grossesse arrosée suivie d'enfant handicapé ?
Mon passé ?
- À quel âge ai-je dérapé
des consommations ?
- Entre l'âge où j'ai bu comme tout le monde
et l'âge où le manque est apparu,
combien d'années ?
- Un passé de delirium tremens, convulsions ?
- Me suis-je bourré de tranquillisants, qui
enlèvent toute énergie, y compris
pour en sortir ?
Stop ou modération ?
Après avoir longuement soigné
toutes sortes de
buveurs à la Fondation des Addictions (Toronto,
Canada), le docteur Martha Sanchez-Craig précise
qui peut réussir la modération :
Commencer par deux semaines
de vie hors alcool, au cours desquelles aucun signe de létat
de manque ne doit apparaître. Sinon, la modération ne
sera plus jamais à portée.
Être capable de sabstenir trois jours par semaine.
Pas plus de seize verres par semaine pour un homme et douze
pour une femme.
Pas plus de quatre verres (de 125 ml, pour le vin) dans une
journée. Pour une femme, pas plus de trois.
Dans ce cadre, pas plus dun verre par heure.
Ne jamais boire seul.
Ne jamais boire pour noyer un chagrin.
Ne jamais utiliser lalcool comme médicament
(les trois clignotants rouges).
Lauteur insiste : La consommation
réelle de nos
clients qui ont réussi à devenir des buveurs
modérés était de moins de seize verres
/ semaine.
Rappelons que ces directives ne sadressent ni à la population
générale, ni aux rétablis après dépendance,
mais aux gros buveurs.
3.
SI JE VIENS DE DÉCROCHER ?
Heureux !
- Si je viens de décrocher,
dire partout
combien je suis heureux dêtre libéré ;
et combien jétais malheureux
quand jétais malade de lalcool.
Une impression de vie saine ?
Suis-je libéré des tremblements, insomnies,
fatigue, risques daccidents ?
La mémoire me revient-elle ?
Capable de reconstruire des amitiés ?
De revivre un amour ?
Suis-je motivé pour tenir bon ?
- En cas d'hospitalisation, contacts à
garder,
au téléphone, le jour de la sortie
et les suivants.
- Passé le sevrage, l'alcool restera
dans ma tête
au moins deux mois et les tentations reviendront.
- Ai-je compris que la rechute serait
foudroyante
en cas de réalcoolisation, même
après 20 ans ?
Et que le plaisir est perdu à jamais ?
- Une fois décroché,
on ne se rétablit
qu'en groupe.
- Serai-je assidu aux réunions du groupe
et aux consultations ?
Tentations qui reviennent du
dehors ?
- Violences familiales ? Solitude ?
- Déceptions, séparations, deuils ?
- Conflits, soucis, harcèlement au travail,
mise au chômage, retraite mal vécue ?
- Logement pénible ou perdu ?
- Habitudes familiales ? Désinformation ?
- Ai-je été initié très jeune à l'alcool ?
Tentations qui reviennent du
dedans ?
- Caractère supportant mal les
frustrations ?
- Impulsif ? Trop de goût pour les risques ?
- Ai-je souffert de dépression
ou d'angoisses :
avant, pendant ou après ma dépendance
?
- Ivresses fréquentes dès l'adolescence ?
- Une autre toxicomanie ?
- Une maladie éprouvante ?
- Une insomnie ?
Quand suis-je tenté ?
(hors état de manque)
- Alcool à portée de main.
Fêtes
?
- Entraînement par les camarades, maladresse
pour refuser le premier verre en trop ?
- Ai-je repéré ces circonstances ?
- Ai-je imaginé des solutions pour y faire face ?
Mes objectifs
pour l'avenir ? Au bout
de 12 à 15 mois : liberté et
confiance ?
Ma liberté ?
- Une impression de liberté complète
?
Si oui, quels sont les mots que je trouve
pour exprimer cette liberté ?
Confiant en moi-même
?
- Sorti de la dépression,
des idées suicidaires ?
- Bon sommeil ?
- Remonté dans l'estime de moi-même ?
- Capable de faire face aux contrariétés,
à mes émotions et à
mes impulsions ?
- Capable de me fixer des objectifs réalistes ?
Confiant en mes proches ?
- Redevenu capable de communiquer avec
eux ?
- Amitiés ? Amour ?
4, SI
JE NE SUIS PAS ENCORE ACCROCHÉ, QUEL CHOIX ?
M'appuyer sur ma propre
expérience
de gros buveur et sur l'avis de mon médecin.
Mon expérience,
après boire ?
- Suis-je plus optimiste ?
- Moins timide ?
- Suis-je plus attractif ?
- Mes soucis s'envolent-ils ?
- Suis-je plus entreprenant ?
- Est-ce que je m'endors plus facilement ?
Mais
- Davantage de risques en
conduisant ?
- Plus de peine à me concentrer ?
- Mes performances : moins splendides ?
- Mon humeur : plus agressive ?
- Un risque de faire mauvaise impression ?
- En train de devenir accroché ?
- Hypertension artérielle ?
- D'autres risques pour ma santé ?
Et si je changeais
mes habitudes ?
- Me sentirais-je tendu,
anxieux ?
- Serais-je moins brillant ?
- Les fêtes seraient-elles moins drôles ?
- Serais-je plus énervé par les coups durs ?
- Perdrais-je un plaisir ?
Mais
- Conduirais-je moins dangereusement ?
- Pas de gueule de bois ?
- Un meilleur sommeil ?
- Donnerais-je une meilleure image de moi ?
- Me ferait-on moins de remarques en famille ?
- En temps ordinaire, serais-je mieux en forme ?
- Me resterait-il davantage pour d'autres dépenses ?
Si je suis adolescent, le questionnaire CRAFFT ci-dessous
m'aide à faire le point :
- Suis-je déjà monté sur un véhicule conduit
par quelqu'un (y compris moi) qui avait trop bu
ou qui était défoncé ?
- Est-ce que je prend ou une drogue pour me
détendre, me sentir mieux ou pour tenir le coup ?
- Est-ce que j'en consomme quand je suis seul ?
- Alcool ou drogues m'ont-ils fait oublier ?
Ou fait faire des choses à éviter ?
- Des amis ou ma famille m'ont-ils dit que je
ferais mieux de réduire mes consommations ?
- Ai-je eu des problèmes après avoir consommé ?
Si je m'enivre
par intermittences
tandis que je reste facilement
plusieurs journées d'affilée sans alcool ?
Durant ces accès compulsifs", je suis incapable de
modération.
Ils sont à considérer comme des "accès de
dépendance", au cours desquels
la modération n'est plus à espérer.
Si ces ivresses sont fréquentes, la modération
n'est probablement plus pour moi.
Je ne suis donc pas concerné par la suite.
Si je choisis de modérer, voici comment
ont fait ceux qui ont réussi (Sanchez-Craig) :
ci-dessus
Me préparer
à refuser poliment et joyeusement
le premier verre en trop.
- Si j'ai un chagrin, ne jamais boire pour le noyer.
- Jamais d'alcool comme médicament.
- Ne jamais boire seul.
- Aucun risque pour mon permis de conduire !
Si je réussis,
je risquerai moins d'accidents et
de journées d'hôpital ; et
je resterai libre.
5, SI JE CONSOMME MODÉRÉMENT ?
"Modérément"
veut dire ici que d'ordinaire je sais
m'arrêter après le second
ou le troisième verre.
Combien boire, sans risque au volant ?
Un verre au comptoir, bière,
vin, apéritif, pastis,
est même quantité d'alcool, environ 11 grammes.
Je peux donc compter en verres.
Trois verres suffisent
pour que mon haleine
dénote 0,50 gramme d'alcool par litre
de sang.
Cela suffit pour rendre dangereuse la conduite
des véhicules, sans que je m'en rende compte ;
et pour qu'une infraction soit constatée.
- Pour diminuer mon alcoolémie d'un gramme par
litre, il faudrait que j'attende au moins six heures :
une heure par verre en trop !
- Une fête réussie, pour moi, ça veut dire
combien
de verres ? Quels risques, sur la route ?
Quels risques aussi de grossesse
et de contamination dans l'ivresse ?
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Combien boire
sans risque ?
Aucune réponse n'est valable
pour
tout le monde parce qu'il y a des cas
où il faut vivre hors alcool :
par exemple certains sports,
certains médicaments, la dépression,
l'épilepsie, les hépatites,
la grossesse, un passé de dépendance
alcoolique ou de toxicomanie.
Les conducteurs de véhicules ou machines doivent
s'abstenir d'alcool dans certains cas.
Eviter de boire si l'on doit prendre d'importantes
décision ou si l'on est responsable
de la sécurité d'autres personnes.
Ce n'est donc pas la télévision
qui vous guide combien, c'est le médecin.
Prudemment, des habitudes saines :
- Le premier verre : sans alcool,
- Après le travail, attention aux tentations
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Un verre de
vin par jour :
bon pour ma santé?
Si d'autres catégories d'abstinents avaient
une espérance de vie amoindrie, cela semble
dû à d'autres causes qu'à leur
abstinence.
Toutefois, le risque serait atteint de maladie
d'Alzheimer (Ruitenberg, Letenneur).
Le risque de diabète lié à l'obésité
serait
diminué de 30% (Koppes).
Pour les spécialistes de l'Alzheimer comme
l'American Diabetes Association, ce n'est
pas un motif suffisant pour conseiller de l'alcool.
En effet, les médecins ont cessé
de conseiller
le vin à ceux qui n'en boivent pas,
parce que personne ne sait jusqu'où cela
ira.
À
moi de me déterminer !
extrait de : http://goo.gl/ngM19
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