Alcoolisme :

former les entourages
des buveurs excessifs

Comment vivre
auprès d'un malade de l'alcool ?

Efficacité des entourages

Adapter les ressources aux besoins

Révision : 06.07.2013          Translate

Quatre points essentiels :

• Les proches souffrent de leurs échecs
• Pourtant, des témoignages de leur efficacité sont disponibles.

• Pour devenir compétents, ils disposent de ressources documentaires et d'un partage des rôles.
• Pour élargir leurs chances de formation, une solution innovante est proposée.

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Témoignages d'efficacité des proches (entourages)

Les témoignages de l’efficacité des proches ont été recherchés dans les livres écrits par les buveurs rétablis comme auprès des associations d’entraide suivantes : Alcool Assistance, Al-Anon, Alcooliques Anonymes, La Croix-bleue, et Vie Libre. Chacune a été priée de communiquer des témoignages publiés de l’efficacité d’un conjoint, d’un enfant et d’un parent, face à un malade de l’alcool dans le déni.

Alors que la plupart des proches souffrent de leurs échecs, des témoignages d’interventions efficaces des enfants, parents, cousins et autres proches (souvent mieux placés que les conjoints) se trouvent dans plusieurs livres publiés par des buveurs rétablis : Mamadou Gologo 1963, Laure Charpentier 1976, Lucien 1990, Hervé Chabalier 2004 ; et dans Demigneux 2001.

Parmi les associations d’entraide sollicitées, Vie Libre nous a communiqué, dans l’article de Bouchou 2005 et dans quatre fascicules de son bulletin Libres, les témoignages d’efficacité de quatre enfants de malades de l’alcool, d’une conjointe ou compagne, d’un frère et d’une secrétaire.

Des dessins faits par les enfants de malades de l’alcool ont été efficaces, selon Libres 2006 ainsi qu’en médecine du travail, selon Besançon et Simon 2002. Les Alcooliques Anonymes et les Al-Anon n’ont pas été en mesure de communiquer de témoignages d’efficacité. Leur tradition semble plutôt d’amener les entourages à s’accommoder de leur impuissance.

Récemment, des proches ont été formés en vue d’amener des malades de l’alcool à décider de changer. Sisson 1986, Thomas et al. 1987, Cunningham 1995 ont ainsi rapporté des décisions d’accepter un traitement suite à l’intervention “d’autres significatifs”.

Le “programme CRAFT” de R. Meyers 1998 avec W. Miller 1999 a été conçu pour les familles et amis des malades de l’alcool qui refusaient tout traitement.
Les parents des malades se sont montrés plus efficaces que les conjoints. En outre, les entourages formés ont vu régresser leur irritation, leur dépression, leurs conflits et ils ont attesté leur satisfaction. Les résultats auraient surpassé ceux des Al-Anon.

Le programme CRAFT a été proposé aux entourages en Suisse par Sekera 2003 pour prévenir les réalcoolisations. Le "Family-based treatment" a été efficace chez des adolescents buveurs (Rowe). Pour les femmes victimes de violences, des formations particulières sont disponibles (Rychtarik).

Objectifs

Les objectifs ne sont pas une liste de connaissances, mais de compétences : ce dont deviennent capables les entourages formés.
Des objectifs ont été formulés pour la première fois par Al-Anon. Nommés les “12 étapes”, ils figurent sur leur site.
Ma proposition est différente :

L'entourage devient capable de :

• En présence d’un malade de l’alcool :

Avoir confiance dans l'efficacité des proches.
Identifier sa dépendance et ses autres dépendances.
Aller droit à la souffrance.

Identifier le risque de suicide.
Repérer sa propre co-dépendance.
Utiliser les ressources documentaires.
Se partager les rôles.
Accompagner le rétablissement.
Se réconcilier.

• Reprenons certains points :

- Avoir confiance dans l'efficacité des proches.

- Identifier sa dépendance et ses autres dépendances. En gros, la dépendance est évidente pour l’entourage le matin au réveil, quand se manifestent le tremblement, les sueurs et les nausées. Aux autres heures de la journée, quand le malade dissimule ses consommations et nie ses excès.

En pareil cas, l’entourage doit éviter les conversations sur les consommations (Graff, Orford).

- Aller droit à la souffrance, donc n’aborder le malade que dans l’heure qui suit le réveil, si possible.
Donner alternativement compassion et espoir dans sa capacité de se libérer. Manifester sans cesse une inébranlable confiance dans cette capacité.
Les détails se trouvent dans mon livre : Drogues, alcool : en parler en famille
et dans Alcoolisme : Parler à celui qui est accroché

- Identifier le risque de suicide (Lejoyeux). Le risque de suicide est multiplié par 8 chez les gros buveurs, qu’ils soient ou non atteints d’autres troubles psychiques (Flensborg-Madsen).

- Repérer sa propre co-dépendance et accepter l’entraide ; être co-dépendant, c'est s'enfermer dans le besoin de sauver, de contrôler, de dissimuler à autrui et de souffrir à son tour. On devient accroché à la souffrance du malade de l'alcool (Batel). En cas de co-dépendance, les Al-Anon sont d'un grand secours.

- Utiliser les ressources documentaires (Voir plus loin).

- Se partager les rôles avec les buveurs rétablis, les groupes d'entraide et les professionnels (Voir plus loin).

- Accompagner le rétablissement :

Repérer les tentations de boire, venues du dehors et du dedans. Le risque de rechute est accru chez ceux qui ont fait une tentative impulsive de suicide (Wojnar) ;

Soutenir la motivation ;

Identifier le rétablissement : au bout de quinze mois, retrouver l'amour, l'amitié, la communication avec autrui, le sentiment de liberté, la confiance en soi-même et la confiance en autrui.
Voir Parler à celui qui est accroché

- Se réconcilier. « Ça tue l’amour ! » s’est écriée l’épouse d’un malade de l’alcool lors de l’émission “Se libérer de l’alcool” sur la 2 le 29.09.09. Elle exprimait la principale souffrance de l'entourage, d’autant plus qu’il est plus aimant. Lors de cette émission, les rétablis de l’alcool, eux, ont paru oublieux de leurs coups portés à l’amour.

Plutôt dire « Ça endort l’amour ! », tant le rétablissement de l’amour ira de pair avec celui de l’alcool : une chaleur affective inattendue, qui fera les délices du partenaire fidèle.
• En présence d'un buveur excessif qui ne paraît pas accroché :

- Eviter de heurter le malade en s'inspirant de "l'entretien motivationnel" décrit dans :
Alcoolisme :  parler à celui qui n'est pas encore accroché

- Signaler des troubles psychiques antérieurs aux excès.

- Eclairer le choix entre modération et abstinence ;

- Informer une femme enceinte ou susceptible de l’être ;

• Face à l’enfant d’un malade de l’alcool :
- L’amener à exprimer sa souffrance ; lui révéler qu'il pourra être efficace, notamment s'il est musulman et fils d'un alcoolo-dépendant.

- Gagner la confiance du parent sobre et le former, y compris à la prévention primaire.

Ressources documentaires et Partage des rôles

Les ressources documentaires sont les publications imprimées, les autres médias et l’Internet.

• Les publications imprimées

Citons celles de Sabatié 1990 et 2001, celles des associations d’entraide : Alcool Assistance 2001, Alcooliques Anonymes 1954, et celles d’Alcoologie et Addictologie. Les articles des dix dernières années ont été recherchés dans Medline MeSH, aux rubriques Alcoholism: Education ; Alcoholism: Prevention and control.

Les livres en français et en anglais ont été recherchés par Internet dans plusieurs moteurs de recherche, notamment ceux de trois sites de librairie : Fnac, Amazon.fr. et Amazon.com en anglais.

Les proches des malades de l’alcool bénéficient notamment d'articles comme celui de Daeppen et des livres rédigés pour eux, comme ceux de Raab et Sarda 1988 et 1995, Roussaux 1996, Kiritze-Topor 1998 et Besançon 1996 et 2006.

Le site de la Fnac a proposé un livre sur le mari alcoolique, un sur la famille, trois sur l’entourage et un sur l’enfant, peu approprié.
En français, le site d’Amazon a proposé un livre concernant les familles d’alcooliques et trois livres concernant leurs enfants, peu appropriés. En anglais, concernant respectivement les spouses, family members et children : Amazon propose respectivement 33, 179 et 5 livres.

Les proches bénéficient également des livres dans lesquels des alcoolo-dépendants ont décrit la face cachée de leur maladie et leurs rétablissements souvent entrecoupés de rechutes. Ces livres me paraissent constituer l’une des plus sûres formations en alcoologie, tels Lucien 1990, Chabalier 2004, Le Moigne 1981, Charpentier 1989, Comte 2009. D'après son expérience, Elodie Comte répète que, si le buveur se sent rejeté, il boira de plus belle.

• Les autres médias

Des émissions télévisées et radiodiffusées ont mis en scène des alcoolo-dépendants rétablis accompagnés par leurs proches, relatant les uns et les autres leurs désarrois et leurs métamorphoses. Des journaux ont publié des entrevues et même des dossiers.

• L’Internet

Dans les moteurs de recherche sur Internet, les expressions familles des alcooliques, famille d’alcoolique, enfant d’alcoolique, entourage alcoolique, conjoint d’alcoolique, mari alcoolique et en anglais families of alcoholics, spouses of alcoholics, family members of alcoholics, children of alcoholics, alcoholic husband ont été requises sur :

Google francophone (respectivement 921.000; 19.600; 17.700; 800.000; 1.180; et 3.500.000 réponses proposées), Yahoo francophone (26.900; 1.440; 1.060; 49.400; 312; 70.700), Voila (4.334; 13.795; 8.614; 2.201; 1.231; 3.807) et Google anglophone (3.580.000; 796.000; 1.690.000; 4.080.000; et 4.150.000).

Les moteurs de recherche consultés ont indiqué directement ou indirectement, dans leurs vingt premières citations, les sites des associations d’entraide suivantes : Alcool-Assistance-Croix d’or, Al-Anon, Alcooliques Anonymes, et Vie Libre, tandis que l’ANPAA n’a figuré que dans la requête “entourage alcoolique”.

Les moteurs ont cité des sites pertinents, des livres et thèses, des dossiers de presse et des chapitres entiers d’un livre. Google a trouvé un article pertinent répertorié par Medline en 1987.
Mon site propose un auto-questionnaire :
Tabac, alcool : où en suis-je ? L’entourage peut l’imprimer et le remettre au buveur en sa qualité de fumeur, sans avoir à demander les réponses.

Dans Pubmed, les 62 références obtenues s’adressent aux professionnels et non aux entourages des buveurs excessifs.

Le partage des rôles implique les buveurs rétablis des mouvements d’entraide, les lignes téléphoniques d’écoute et de soutien, les professionnels de santé et les collectivités.

• Les buveurs rétablis des mouvements d’entraide

Les buveurs rétablis des mouvements d’entraide s’offrent à visiter bénévolement les malades de l’alcool à la demande des familles.

Créés successivement en France par Al-Anon en 1962 et Alcool-Assistance-La Croix d’Or en 1973, ces mouvements permettent aux proches des buveurs de s’entraider tout en se formant (Al-Anon 1976, Sabatié 1990 et 2001, Alcooliques Anonymes 1954, Alcool Assistance 2001, Randu 2001).

 La Croix Bleue , Vie Libre , admettent les entourages à leurs réunions, leur rendent visite et organisent pour eux des réunions d’information. Les membres des entourages sont les plus nombreux des adhérents de la Fraternité Saint Jean-Baptiste. Au CHU de Sainte Anne à Paris, le groupe d’entourage est animé par un médecin alcoologue, assisté d’un psychiatre, d’une infirmière et d’un adhérent d’Al-Anon. En France, le nombre des groupes avoisine 200.

Alcool Assistance à organisé en 2001 neuf stages de deux journées pour former 1200 bénévoles de l’entourage : les rendre plus compétents en alcoologie, les situer en alliés des soignants, leur apprendre comment passer le cap de l’abstinence et rétablir la communication. Une assistance juridique a été organisée.

Ces associations invitent souvent les proches aux “réunions ouvertes” des groupes d’alcoolo-dépendants, pour leur faire découvrir la face cachée de la dépendance et la réalité de rétablissements magnifiques dans les cas les plus graves.

• Les lignes téléphoniques d’écoute et de soutien

Très bénéfiques, ces lignes sont notamment :
- Alcool écoute info : 0811 91 30 30 en région lyonnaise, 10-12h et 14-18h sauf sam. et dim.
- Fil santé jeunes : 0800 235 236
- Alcool-Assistance : 0821 00 25 26
- Al-Anon : 01 42 81 97 05.

• Les professionnels de santé

Les professionnels ont contribué à la formation des entourages  (Miller et Meyers, Demigneux, Mialon). L’essai randomisé de Hansson a comparé 4 sessions d’un “entraînement à faire face” avec 12 séances en groupe d’entraide ainsi qu’avec une séance de simple information.

Les deux premières méthodes ont agi sur les comportements des proches, leurs souffrances et autres troubles psychiques. La thérapeutique comportementale de couple a fait ses preuves dans des cas graves (Powers).

Un groupe de parole est proposé aux entourages des malades de l’alcool recevant un traitement cognitivo-comportemental à Clichy et à à Colombes .
À Clichy, à l'UTAMA.
À Colombes, ils sont aidés à s’exprimer par des méthodes de renforcement, d’apprentissage vicariant, d’affirmation de soi. Ils sont informés sur la souffrance et les ruptures des malades de l’alcool, et formés à la prévention des rechutes comme à la reconstruction des liens familiaux et des projets (Romo et Ades).

• Les collectivités

Les ministères compétents, Sécurité Sociale, Mutuelles et Assurances calculent les coûts financiers des excès d’alcool tout en ignorant apparemment les souffrances cachées des entourages et le coût de leurs psychothérapies. Quelle est leur contribution à la formation des entourages ?

Adapter les ressources aux besoins

Dans leur détresse, les proches des malades de l’alcool sont tentés de croire que, plus le problème est grave, plus il relève d’un professionnel. Quant aux groupes d’entraide, certains ont pour tradition de pousser les proches à prendre leurs distances avec le problème d’alcool.

Ce serait sous-estimer l’efficacité des proches, une fois formés, en amont et en aval des professionnels, ainsi qu’en collaboration avec eux . Par conséquent, les témoignages d’efficacité des entourages ont été présentés ci-dessus pour leur rendre confiance en eux-mêmes.

Sachant que les enfants des alcoolo-dépendants sont menacés, plus que d’autres, d’abuser à leur tour de l’alcool, les proches sont-ils formés à la prévention primaire ? Cette prévention doit tenir compte du vécu des familles atteintes, évoqué par Chayer-Gélineau 1998 et dans ce site. Quant à la maltraitance, elle est affaire de contact avec le médecin et l’assistant de service social : Bénichou 1997, Michaud 2001.

L’expansion des groupes d’entraide est une priorité. Cela nécessite que leur efficacité formatrice soit comparée par des enquêtes internes.
Des groupes spécifiques pour les jeunes sont à créer, sans calquer leurs programmes sur ceux des adultes.

Les professionnels (y compris ceux des CCAA-CSAPA), les lignes d'écoute téléphonique et les médias sont beaucoup trop peu nombreux, trop peu disponibles, trop brefs, trop peu répétitifs. Les articles pertinents sont à rechercher, non sans peine, dans des périodiques non répertoriés par Pubmed.

Adapter les ressources documentaires

La disproportion entre la diffusion actuelle des messages et les besoins est flagrante, sachant que ces messages sont nécessaires à plus de cinq millions de personnes, dont beaucoup sont enfermées dans la solitude ; et que la mortalité imputable à l'alcool est de loin supérieure à celle imputable aux drogues illicites.

L’Internet a pour force le nombre des personnes connectées (plus de la moitié de la population). La répétition des messages, essentielle, dépend des interactions entre sites, des rares citations de l'Internet par les autres médias et les collectivités, des références bibliographiques incluses dans les sites, enfin de la facilité d'imprimer les pages pour les communiquer.
Les sources y sont plus internationales que les documents disponibles en Français. Les mise à jour sont beaucoup plus faciles et fréquentes que celles des livres, par exemple.

Une preuve d’efficacité a été rapportée par Saitz 2004. Le site alcoolscreening.org a bénéficié d’une campagne publicitaire telle qu’il a reçu 400.000 visites en trois ans et que plus de 180.000 auto-questionnaires ont été retournés remplis.

Cependant, les moteurs de recherche sur Internet, malgré la profusion de leurs réponses, sont loin de suffire aux besoins des proches des malades de l’alcool.
Bien des pages citées sont descriptives et interprétatives au détriment des conseils pratiques.

Les entourages sont aidés face à un malade de l’alcool rétif, mais guère après le sevrage, ni aux débuts des parcours d’alcoolisation, ni dans leurs rôles face à leurs enfants.
Les co-dépendances sont décrites à satiété mais les succès des entourages sont ignorés.

Trop de pages sont concédées aux forums et aux blogs, fertiles en contradictions et agressivité. Trop de pages n’intéressent guère les entourages : débats parlementaires, références juridiques, programmes gouvernementaux, informations destinées aux professionnels.

En Santé publique, on attend d’un site Internet un message assez volumineux pour être authentiquement formateur. Il y faudrait souvent l’ampleur d’un livre. Un site n’a le droit d’afficher in extenso qu’un livre libre de droits éditoriaux.

Comment concilier l’efficacité de l’Internet en diffusion et l’efficacité d’un livre en contenu ? Un éditeur et un auteur publieraient-ils un livre sur Internet dès que les commandes des libraires tomberaient au-dessous d’un seuil ?

Les moteurs de recherche internes des sites de libraires comme Fnac et Amazon seraient capables de concilier la diffusion de l’information et l’ampleur des messages, pourvu qu’ils élargissent leurs gammes des locutions à requérir.

Une solution innovante pourrait être la diffusion périodique d’un message tel que :

“Si vous êtes proche d’une personne en difficulté avec l’alcool, n’hésitez pas à consulter votre libraire informatisé habituel ; ou, sur Internet, votre moteur de recherche habituel en composant par exemple : Enfant d’alcoolique, Entourage alcoolique, Alcoolique famille, Alcool famille. Certains des livres et des sites proposés vous aideraient et aideraient la personne en difficulté.”

La Société Française d’Alcoologie et les associations d’entraide voudraient-elles se coaliser face aux collectivités : Ministères compétents, Sécurité Sociale, Mutuelles et Assurances, Maternités pour faire valoir qu’un tel message ne favoriserait ni une association, ni un site, ni un moteur de recherche, ni un libraire, ni un auteur ?
Les collectivités sollicitées voudraient-elles diffuser ce message au verso des enveloppes de leurs bulletins de paie comme de leurs correspondances, ainsi que sur leurs courriels et autres messages sur l’Internet ?

Évaluer l’efficacité de cette diffusion nécessiterait que ces collectivités se concertent pour répartir ces messages inégalement sur le territoire. Le critère principal de l’évaluation serait l’évolution des demandes de soins en addictologie. En cas de succès locaux, la diffusion s'étendrait à la France entière.

En conclusion, la disproportion
entre les besoins et les ressources est frappante.

Le nombre des groupes d’entraide ne dépasse guère 200. N’en faudrait-il pas mille fois davantage ? L’efficacité des proches des buveurs, certaine mais rare, incite à améliorer le contenu et la diffusion des ressources.

Les publications imprimées sont pénalisées par la maigreur de leurs tirages,
tandis que l’Internet est pénalisé par la maigreur des sites pertinents et par l’ostracisme des collectivités publiques contre les sites de citoyens, du moins en France.

Développer les interactions entre les groupes d’entraide, les éditeurs, les collectivités et l’Internet serait ouvrir à des millions de personnes en désarroi des chances de formation.

Remerciements à M. Jacques Randu (d'Alcool Assistance-Croix d'Or) pour ses remarques.

Références


- Reynaud M. Traité d'Addictologie. Paris, Flammarion Méd-Sc 2006

Vous êtes dispensé de vous rendre en bibliothèque pour consulter la plupart des références citées dans ce site. Depuis 1966, plus de mille périodiques de sciences médicales sont accessibles grâce à Medline-Pubmed. Si une citation vous intéresse, vérifier qu'en haut et à gauche le cadre Search contient Pubmed. Dans le cadre suivant, inscrire le nom du premier auteur suivi de sa ou ses initiales ; facultativement le nom du second auteur ; enfin l'année.
Par exemple, inscrire Schmidtke A 1988
Le Résumé s’affiche aussitôt, avec souvent l’adresse e-mail de l’auteur. Celle-ci vous permet de lui demander le texte in-extenso de son article en pièce jointe (“attached file”) à un courriel.

………………………………………

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- Alcool Assistance-Croix d’Or. Le 1er congrès national entourage. Alcool Assistance 2001 ; fascic. 130 : 7-8 et 20-24.
- Alcooliques anonymes. L’époux alcoolique. Montréal : Service de la littérature AA du Québec, 1954
- Batel Ph, Nédélec S. Alcool : de l'esclavage à laliberté. Récits de vie commentés. Paris, Demos, 2007
- Bénichou C. L’accompagnement des enfants d’alcooliques dans les cadre d’un projet éducatif. Alcoologie 1997 ; 19 (4) : 445 .
- Besançon F, Simon G. Prévention des dommages dus à l’alcool en médecine du travail : objectifs évaluables, résultats. Alcoologie et Addictologie 2002 ; 24 (1) : 63-66
- Besançon F. Communiquer avec une victime de l’alcool. Paris : InterEditions 1996.
- Besançon F. Drogues, alcool : en parler en famille. Paris : InterEditions-Dunod 2006
- Bouchou P. Par amour, je ne bois plus d’alcool. Notre Temps 2005 ; fasc. 431 : 124-126.
- Chabalier H. Le dernier pour la route. Chronique d’un divorce avec l’alcool. Paris : Robert Laffont 2004.
- Charpentier L : L’amour en plus. Paris, Stock 1976
- Charpentier L. Toute honte bue. Paris : Denoël 1989.
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