Alcoolisme, prévention :
parler
avant le collège

Quand initier l'enfant ?
Est-il plus vulnérable ?
Quels risques ?

Révision : 06.07.2013      Translate

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• Alcoolisme : quand initier l'enfant ?

Quels exemples donnent les parents ?

Parler en famille va bien au-delà d'informer mais, quand il s'agit d'informer, la période utile est courte.

C'est à l'âge de 11 ans que l'enfant est le plus réceptif à cette conversation. Les occasions se trouvent en lui apprenant à faire la cuisine.
Avant, il est rarement intéressé. Après, il croit rarement ce que lui disent ses parents

Éviter à l'enfant d'être initié à l'alcool trop jeune, c'est réduire le risque qu'il y prenne goût à l'excès et qu'il devienne plus tard dépendant. C'est ce qui est arrivé à Jack London.

La première ivresse et la première consommation de cannabis surviennent dans l’année suivant celle de l’initiation à l’alcool. C'est entre 11 ans et 15 ans que les ivresses augmentent le plus vite = 6% à 11 ans, 16% à 13 ans, 41% à 15 ans (Godeau).
À 17 ans, 25% des jeunes ont été ivres au moins trois fois dans l'année et 10% au moins 10 fois.
Les statistiques ont confirmé le risque accru de dépendance alcoolique et d'accidents routiers chez les enfants initiés à l'alcool à 14 ans ou avant. La plupart fumeront du cannabis et 40% seront poursuivis pour conduite d'un véhicule sous l'influence du cannabis. Ils ont un risque accru de consommer d'autres drogues illicites et de faire des tentatives de suicide.

• Est-il plus vulnérable qu'un autre ?
   Les indicateurs de risque


Certains parents sont curieux de voir si leur rejeton tient bien l'alcool. Malheureusement,cette qualité de bien tenir l'alcool dénote une prédisposition à la dépendance, c'est-à-dire à l'alcoolisme : les prouesses admirées ne tendent que trop à se répéter…

Il a fallu attendre 2009 pour que le rôle de l’argent de poche soit étudié. En Caroline du nord, quand il dépasse la moyenne, la fréquence des ivresses double (Martin).

Bien entendu, rien n'interdit aux parents de laisser tremper les lèvres, puis d'enseigner à discerner les différences entre les vins, mais pas avant l'âge de 12 ans.
Cela, sans laisser traîner des bouteilles ou des verres non vidés.

Si un indice de vulnérabilité, de prédisposition à l'abus d'alcool a été remarqué chez le jeune, il est d'autant plus nécessaire d'engager les conversations.

A-t-il montré trop d'intérêt pour le cannabis ou d'autres drogues ?
Se comporte-t-il en toxico du sport ou d'autres "drogues sans drogues" comme les jeux vidéo et autres écrans fascinants, les coups de téléphone sans fin, les conduites à risque ?

Une tendance dépressive, anxieuse ?
Une hyperactivité avec déficit de l'attention ?
Une "personnalité antisociale" ?
Une impulsivité ? Un goût excessif pour les sensations fortes (Shin) ?

Un conformisme moutonnier ?

Un lien génétique paraît associer l’appétence pour les goûts sucrés et pour l’alcool (Fortuna).
Les ivresses réitérées sont plus fréquentes chez les jeunes sortis du milieu scolaire, ou de familles fortunées, ou de familles d’agriculteurs, ou de parents séparés, ou ne vivant pas chez leurs parents (IREB).

L'enfant a-t-il vécu dans une famille éprouvée par des drogues, trop d'alcool ou de violence ? Le risque de maladie alcoolique est accru en cas, dans l’enfance, de parents atteints d’addictions, de violence parentale,  et d’abus sexuels subis par les filles (Fenton).

Néanmoins, c’est surtout le fait d’être adolescent qui rend vulnérable aux addictions. Les ados qui se sont laisser accrocher au tabac n’avaient pas plus de mal-être que les autres.

La plupart des ados accrochés le sont devenus comme des moutons : moutons de leurs groupes.
C’est physiologique. Pour tenir ensemble sur notre planète, nous ne pouvons plus rester chasseurs-cueilleurs. L’adolescent a donc à se différencier dans ses rôles futurs, donc à se différencier de ses parents. Perdant alors un point d’appui, l’adolescent en cherche un dans un groupe. La liberté qu’il garde, c’est le choix de son groupe.

• De quels risques parler ?

À la différence du lycéen, l'enfant de 11 ans est sensible à ce que ses parents lui diront des risques, de l'avenir éloigné du buveur excessif. À 13 ans, leurs connaissances sur les dangers sont fragmentaires. Déjà, ils ne se comportent pas toujours en conséquence (Fraga).

Ce buveur démolira ses amitiés et son amour, comme le drogué.
Les violences routières, les violences familiales, divorces (Ramisetty-Mikler) et abandons de famille sont monnaie courante.
473 femmes ont subi des viols, sous l’influence d’alcool et de drogues et souvent privées de condoms à Genève (La Harpe).
Dans les paris et autres jeux d'argent, de nombreux gros buveurs ruinent leurs familles.

Les souffrances infligées à l'entourage, notamment aux enfants, sont dévoilées dans L'enfant d'alcoolique

Que l'alcoolo-dépendant se transforme en délinquant, les exemples ne manquent pas, depuis le chef de chantier égyptien Paneb, vers 1778 avant notre ère. Ses hautes fonctions lui ont assuré une vingtaine d'années d'impunité.
Plus des trois quarts des interventions nocturnes des gendarmeries
concernent des violences où l'alcool est en cause.

Le gros buveur est menacé dans sa santé : 33.000 décès annuels sont attribuables à l'alcool, dont 1.400 suite à des accidents routiers (OFDT).

- infarctus (sur un coeur imbibé d’alcool et de nicotine, le premier infarctus est souvent foudroyant) ; troubles du rythme du coeur (la "fibrillation auriculaire du lundi"), hypertension ;

- cancers
de la gorge et de l'oesophage, cirrhoses alcooliques, hépatites C plus fréquentes chez eux, soignées sans assiduité et plus génératrices de cirrhoses (Dally, Canva) ;
- atteintes des muscles, des nerfs, de la vision ; dents négligées ; anxiété, insomnie ;

- ivresses mortelles ; ivresses entraînant des fractures, notamment chez les personnes âgées ;
- dépression, suicide : La qualité de vie finit par devenir exécrable (Welsh, Foster). Un suicidé sur trois est un alcoolo-dépendant, un alcoolo-dépendant sur sept se suicide (Kolves).

La grande dépendance alcoolique fait plus que doubler la mortalité vingt ans plus tard (Fichter).

Le gros buveur abîme encore sa santé parce qu'il est presque toujours un gros fumeur et qu'il est souvent consommateur de drogues illicites.

Le gros buveur est menacé dans ses facultés intellectuelles, à commencer par la conscience de ses excès et des dommages qui en résultent, ainsi que la mémoire.

Les tests psychologiques montrent que les "fonctions exécutives" de son cerveau sont désorganisées : les capacités d'anticipation, d'adaptation à des situations nouvelles, d'abstraction et de projets (Danel). Les techniques actuelles d'imagerie rendent objectives les atteintes des structures et des fonctions du cerveau, puis leur rétablissement quand la personne s'est libérée de l'alcool.

Quel avenir scolaire et professionnel ? Le lycéen a-t-il remarqué comment se détériorent les performances scolaires des camarades happés par les drogues et l’alcool ? Ils sont menacés d'absentéisme et de se retrouver un jour chômeurs, divorcés et à la rue.

Les sportifs s’abstiennent d’alcool avant les entraînements et les épreuves. Tout le monde le sait.

D' 'autres informations et références sont résumées
dans le dépliant Drogues, suicide, alcoolisme : ma liberté, ma santé
dans la Page : Tabac, alcool : où en suis-je ?

et dans le livre Drogues, alcool : en parler en famille

 

   
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