Le chef d'établissement
vérifie
que le décès n'a pas été classé
comme mort naturelle auprès du commissariat, de la
gendarmerie ou de l'hôpital. Il informe l'inspecteur
d'académie.
Le directeur ou un membre
du comité de crise rend visite à la famille,
et lui exprime les condoléances de tous.
La famille se sent isolée
et stigmatisée. Elle a besoin d'être assurée
que ni le défunt ni ses proches ne seront critiqués.
Le visiteur lui explique ses projets pour réconforter
les autres élèves et les professeurs.
Il souhaite que les obsèques n'aient pas lieu aux
heures de classes.
Le visiteur recueille les
messages que la famille
destine aux amis de la victime et aux proches qui se trouvent
dans d'autres écoles.
La famille veut initialement
imposer le secret au
visiteur. Celui-ci peut répondre qu'il s'y conformera
en ce qui le concerne, et qu'il est déjà exclu
de rien révéler sur les motifs et les modalités
de l'acte ni sur les caractéristiques de la victime
comme de sa famille.
Toutefois, le visiteur
n'a pas le droit de mentir et il est illusoire que tant
de monde garde un secret pareil. Si une rumeur se répand
selon laquelle la famille a quelque chose à cacher,
c'est alors que sa réputation commencerait
à en souffrir.
Une sur ou un frère
de la victime peut aussi avoir des idées de suicide.
Ses parents ne doivent pas hésiter à lui en
parler. La famille doit mettre à lécart
tout ce qui pourrait servir à s'enlever la vie.
De même, l'école
ne peut ni laisser croire qu'elle a quelque chose à
cacher, ni renoncer à ce qu'elle doit faire
pour éviter la contagion. Sauver
une vie est plus important que garder un secret.
Peu à peu, le visiteur
amène les parents à admettre que le message
soit le même partout : « Nous n'avons
pas de certitude, mais nous craignons
un suicide. »
Si un
don d'organe a
été possible, demander la permission d'en
informer les élèves.
Eventuellement, le visiteur
communique aux parents l'adresse de ce site :
Après
un suicide au lycée : la postvention
ainsi que les adresse des associations qui réunissent
des groupes de paroles pour les endeuillés
après suicides.
Les lettres au personnel
sont achevées, distribuées aux présents
pour être aussitôt lues aux élèves,
ou déposées dans les casiers des absents.
D'autres lettres iront aux instances administratives et
aux représentants des parents d'élèves.
Les enseignants
sont à informer directement par une chaîne
téléphonique, pour les convier à une
réunion avant le début des classes. Ils y
expriment ce qu'ils ont sur le cur.
Qu'ils y assistent ou non, ils reçoivent les instructions
écrites du comité de préparation avant
de rencontrer les élèves.
Les élèves
sont informés par une personne qu'ils connaissent.
Elle leur lit la lettre préparée
à leur intention.
Cette personne peut ajouter : « Nous espérons
tous que ce n'était pas un suicide, mais nous n'en
sommes pas sûrs. Quoi qu'il en soit, nous
allons partager simplement ce que nous éprouvons. »
L'information décrit
les constatations tenues de source sûre, sans détails
sur les moyens ni les causes de l'éventuel suicide.
L'informateur exprime son
chagrin et dit que, s'il s'agit effectivement d'un suicide
et s'il avait deviné les intentions de la victime,
il n'aurait pas hésité à réfléchir
avec elle sur ses raisons
de vivre comme sur d'autres manières
de faire face à ses difficultés.
Il dit qu'il comprend la
détresse que vont éprouver les camarades de
la victime, invite ceux-ci à faire part aussitôt
de ce qu'ils ont sur le cur (éviter les groupes
trop nombreux) et leur annonce qu'on va tout faire pour
les aider
dans cette épreuve.
Les élèves sont priés de rester ensemble
pour faire face à ce choc.
Il est inévitable
que certains soient tentés de quitter les lieux
: on leur demande de ne pas céder à cette
réaction de fuite.
Les élèves apparemment les plus traumatisés
sont à repérer.
Si un élève est absent, on
cherche à savoir si cette absence est en lien avec
le décès.
Les écoles avoisinantes
sont informées, sachant que des proches de la victime
peuvent s'y trouver.
REFERENCES