Deuils après suicides :

comment débuter le partage

Pourquoi et comment
débuter un groupe d'entraide
pour partager
les deuils après suicides

Révision : 06.07.2013      Translate

Quatre points essentiels :

• Partager son vécu en groupe est un bienfait : ayez confiance !
• C’est compatible avec une aide professionnelle individuelle.
• Les personnes en deuil après suicides se cachent : comment les aider à se rejoindre, notamment en milieu rural ?
• Comment former l’animateur du groupe, endeuillé lui-même ?

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• Suicide : bienfaits du partage de vos deuils

Ces bienfaits sont étonnants depuis plus de vingt ans au Canada et aux États-Unis. Les groupes d’entraide de cinq à dix personnes en deuil ont amené leurs participants à trouver les mots pour partager leur vécu, arriver à dire l’indicible, s’apercevoir que le dire est un bienfait, enfin trouver chacun son chemin de rétablissement, après une dizaine de réunions. J'ai rencontré plus de 250 “survivants” en allant adhérer à l'Association américaine de suicidologie (AAS). Ils avaient bénéficié de cette  entraide. Au bout de trois à quatre ans, ils débordaient de dynamisme dans la prévention du suicide.

En France, vous n'êtes que trop nombreux à souffrir. Chaque suicide met cruellement en deuil cinq personnes (Facy). Plus de 10.000 suicides sont recensés chaque année en France (INSERM). Prenons l’exemple d’un département français dont la population est moyenne : chaque année, plus de cent personnes s’y enlèvent la vie, et par suite 500 personnes de plus y entrent dans le deuil comme vous.

Le plus difficile est d’avoir confiance : confiance en vous-même et dans les bienfaits de ces groupes pour aller vers les autres personnes en deuil qui se cachent. Appeler à l’aide n’est jamais une honte. Votre famille et vos amis sont déjà là pour vous entourer, et vous aller bénéficier de nouveaux amis, endeuillés comme vous. Cela vous permettra de surmonter l’impression d’être montré du doigt, stigmatisé.

Participer à l’un de ces groupes, approuvés par le corps médical, est tout à fait compatible avec l’aide individuelle reçue d’un professionnel (McDaid).

Même si vous ne vous sentez pas prêt tout de suite, cela ne veut pas dire que vous ne le serez jamais. Ce qui vous bloque peut-être, c’est de ressasser une colère contre beaucoup de monde, y compris les gens bien intentionnés qui vous ont demandé pourquoi vous n’avez pas deviné, ou qui vous ont prodigué des conseils. Vous êtes tenté d’accuser autrui ou vous-même, ou tenté d’avoir cherché l’oubli dans des produits : médicaments, alcool, drogues. Ces blocages n’ont rien d’anormal.

Six mois après le choc, vous sentez que vous avez besoin d’aide, mais vous ne vous sentez pas capable d’aider un inconnu. En réalité, vous vous aiderez vous-même en aidant les autres, sans avoir besoin de livres ni de conseillers. Vous serez fier de ne plus vous cacher. Il ne vous faudra guère plus d’énergie que vous n’en avez déjà pour prendre soin de vous-même et de votre famille.

Le premier groupe d'entraide a été créé aux Etats-Unis par le psychiatre N. Farberow en 1970.
Aux Etats-Unis, après décès par suicide à l’hôpital, les médecins hospitaliers ou les infirmières indiquent les adresses des groupes d’entraide aux personnes endeuillées. Sinon, ces indications proviennent des médecins légistes, des médecins de l’état-civil, des professionnels de la santé mentale, et même de prospectus ou de newsletters sur l’Internet (Cerel 2009).

La plupart des 417 groupes recensés aux Etats-Unis se composent de moins de 10 personnes. Ils se réunissent une fois par mois, dans un local hospitalier, municipal ou associatif. La plupart des groupes ont plus de cinq ans d’existence. Ils ne s’assignent aucune durée, sachant que les participants viennent rarement plus de dix fois. En Australie, trente groupes d'entraide se réunissent.

Les psychiatres et les psychologues qui dirigent l’Association AAS encouragent ces groupes d'entraide alors que ceux-ci se réunissent en leur absence, sous l'appellation de "self-help groups".
L’évaluation des services rendus par les groupes d’entraide est détaillée dans une Page séparée.

Conditions de réussite des groupes d'entraide

En Europe, on recommande un délai d’environ six mois après le choc avant de rejoindre un groupe d’entraide
(Hatton 1981, Hanus 2004).

En second lieu, s’il vous est arrivé :

- de projeter sérieusement de vous suicider à votre tour ;
- d’avoir été atteint de dépression antérieurement au suicide de votre proche ;
- d’avoir cherché l’évasion dans l’alcool ou des drogues au point d’être accroché ;

- d’être atteint de “Détresse post-traumatique” (PTSD), c’est-à-dire d’être hanté, nuit et jour, par la répétition de la scène d’horreur pendant des semaines et des mois, ce qui dégrade le sommeil et entretient une tension épuisante (Fidelle),

cela peut signifier que votre souffrance soit en partie maladive.

Ce n’est ni vous, ni votre entourage qui pouvez répondre à cette question. Vous avez besoin d’un diagnostic, autrement dit de vous confier à votre médecin. Celui-ci conviendra avec vous d’un programme et il vous dira s’il est ou non contre-indiqué pour le moment de rejoindre un groupe d’entraide.

En cas de "détresse post-traumatique", ce sont des soins plutôt neurologiques que psychiatriques, l'EMDR (Eye movement desensitization & reprocessing) qui vous en délivreront (Fauré). Ces mêmes soins ont auparavant fait leurs preuves chez les rescapés d'attentats, de bombardements et de combats.

Les personnes empêchées de participer à des groupes adhèrent volontiers à des listes de discussion par Email (Cerel 2009).

Elles disposent aussi de sites Internet créés à leur intention. Deuil après suicide est en français. Les autres sont en anglais, notamment ceux mentionnés par Biddle, Recupero, Van Ballegooijeh et ceux accessibles en inscrivant sur Google “Suicide survivor support” ou “Suicide survivor help” ou “Suicide survivor group”.

Les services rendus par ces sites sont probables mais ils ne peuvent pas être évalués par leurs webmestres (Krysinska).

• Suicide : n'ayez pas peur

Vos amis ne savent que vous dire. Exprimez votre besoin d’être entouré. Appeler à l’aide n’est jamais une honte. Le cercle va s’élargir de nouveaux amis, endeuillés comme vous l'êtes. Cela vous permettra de surmonter l’impression d’être montré du doigt, stigmatisé.

Ce qui vous bloque peut-être, c’est de ressasser une colère contre beaucoup de monde, tant ceux qui vous ont tourné le dos que les gens bien intentionnés qui vous ont demandé pourquoi vous n’avez pas deviné, ou qui vous ont prodigué leurs conseils, ou qui vous ont dit :

« Il n'a pas pensé à toi…
Si c'était aussi terrible pour lui, cela vaut peut-être mieux pour lui…
Heureusement, tu as d'autres enfants…
Tu ne devrais pas aller aussi souvent sur sa tombe…
Tu n'as qu'à oublier… » 

Attendez plutôt des amis qu’ils s'entretiennent avec vous de ce qui est arrivé ; qu’ils offrent des services comme garder les enfants, aider pour les tâches domestiques et pour le courrier ; et qu'ils continuent à se manifester pendant plusieurs mois.

Votre colère peut encore se tourner contre le médecin qui n'aurait pas vu venir, alors que c'est rarement discernable, même pour lui.

Vous êtes tenté de nier qu’il s’agissait d’un suicide, ou d’en accuser autrui ou vous-même, ou d’avoir cherché l’oubli dans des produits : médicaments, alcool, drogues. Ces blocages n’ont rien d’anormal.

Vous êtes épuisé par vos obligations : accomplir les dernières volontés, régler les obsèques, le cimetière ou le columbarium, ranger les photos, se défaire de ses objets personnels.

Vous avez peur d’un autre suicide dans votre entourage. Vous pouvez être tenté à votre tour par le suicide, car le suicide est contagieux. Les psychiatres américains encouragent les groupes d’entraide parce cette tentation s’y apaise.

Si une personne de votre connaissance refuse même l'idée de rejoindre un groupe, il ne reste plus qu'à lui signaler le document publié en Australie, en anglais :
Care and support pack for families and friends bereaved by suicide
Il est probable qu'ensuite elle ressentira le besoin d'aller vers un groupe ou de consulter en vue d'un diagnostic.

Vous ne pouvez pas espérer autant d'aide naturelle de votre entourage que s'il s'agissait d'un deuil ordinaire (Farberow 1992). Cette solitude aggrave votre peine.

Pour partager le deuil, n'ayez pas peur de prendre l'initiative de créer un groupe,  comme l'ont publié Farberow 1970, Wroblewski 1985 et les auteurs américains du guide résumé ici (E. Dunne et K. Dunne-Maxim 1987 et 1992), qui ont souffert comme vous.

En groupe, ce sera une aventure de dire et d'entendre ce que chacun a sur le cœur : vouloir comprendre le pourquoi, exprimer une colère bien naturelle, regretter les occasions manquées, se sentir mis à l'écart.

On s'est donné mutuellement la permission de partager, on s'est engagé à ne pas se critiquer mutuellement, on se sent protégé.
Peu de mots, peu de gestes peuvent suffire pour apporter un début d'apaisement.

• Suicide : comment vous rejoindre, entre endeuillés ?

Pour communiquer votre numéro de téléphone aux autres familles endeuillées, vous ne pouvez pas compter sur l'administration, du moins jusqu'à présent. La France fait exception en ce que la cause suicidaire des décès n'y est pas révélée par l'état-civil, pas plus que les autres causes de décès. Dans la plupart des autres pays modernes, les "survivants" qui renoncent à se cacher sont aidés à se rencontrer par les infirmières, et par les personnels de l'état-civil. 

L'enquête australienne d'A. Wilson a révélé que les personnes en deuil sous-estiment leur besoin d'aide. Même si elles ressentent ce besoin, la plupart ne savent où s'adresser.

Certaines associations vouées à l'écoute téléphonique s'imposent de travailler dans l'anonymat, comme SOS Amitié (082 066 066),  Suicide Ecoute (01 45 39 40 00)
et Fil Santé Jeunes (0800 235 236).

Votre pharmacien, votre entreprise de pompes funèbres et le médecin légiste ont recueilli bien des confidences, ils ont une tradition de discrétion, mais rien ne leur interdit de communiquer votre numéro de téléphone si vous le leur demandez et si votre projet leur inspire confiance.

Le service psychiatrique de votre secteur acceptera-t-il de servir d'intermédiaire, une fois clairement prouvé que votre but n'est pas de le court-circuiter ?

Vos autres pistes seront le bouche à oreille, les sectes (qui vous prendraient de plus en plus d'argent et qui détruiraient les relations qui vous restent) et surtout les associations, par exemple :

- Suicide Écoute 01 45 39 40 00 ; Renseignements : 01 45 39 93 74
- SOS Suicide Phénix 01 40 44 46 45 ; 36 rue de Gergovie, 75014 Paris,
- Deuil Suicide (Familles rurales, Sarthe)

Vivre son deuil, 01 42 38 08 08
,  7 rue Taylor, 75010 Paris  Autour de cette dernière se sont fédérées en Interassociation :
- JALMALV (Jusqu'à la mort accompagner la vie) 132 rue du Fg St Denis, 75010 Paris. T. 01 40 35 89 40

Hors Ile de France, consulter l'Association Vivre son deuil. En particulier, JALMALV est disponible à Amiens, Annecy, Avignon, Beauvais, Besançon, Charleville-Mézières, Espeluche, Grenoble, Issoudun, Marseille, Nogent-le Roi, Strasbourg, Valence, Vienne.

Vivre son deuil réunit pendant deux heures, toutes les deux semaines d'octobre à mars, 4 à 6 endeuillés autour de deux animateurs professionnels qui les ont préalablement reçus individuellement. Les participants s'expriment librement sur leur état actuel et sur leurs souvenirs. L'âge minimum des participants est de 16 ans, parce que le deuil a des caractères particuliers chez les enfants (Hanus, Mitchell, Hoffmann).

D'autres associations aident les personnes en deuil, que les deuils soient ou non consécutifs à des suicides. Elles aussi peuvent communiquer votre numéro de téléphone mais il est entendu qu'un groupe ne doit pas mêler les endeuillés du suicide avec les autres. Citons les associations réunies dans l'UNPS, Union Nationale pour la Prévention du Suicide
(36 rue de Gergovie, 75014 Paris, Tel 01 40 20 43 04) :

- Phare Enfants-Parents, 5 rue Guillaumot, 75012 Paris, T. 01 42 66 55 55 et 0810 810 987
- Association Christophe, Hôpital de la Timone, 13885 Marseille Cedex 05. T.04 91 81 27 60
- Vivre son deuil, 7 rue Taylor, 75010 Paris. T. 01 42 38 08 08
- Jonathan Pierres vivantes (Animateurs catholiques qui se consacrent aux parents qui ont perdu un enfant) 61 rue de la Verrerie, 75004 Paris, T. 01 42 96 36 51 
- Loire Prévention Suicide, 16 rue Badouillère, 42000 St Etienne. T. 04 77 21 72 10
- Fédération SOS Suicide Phénix, 40 rue de la Sablière, 75014 Paris. T. 01 40 44 46 45
- FAVEC (conjoints Survivants) 28 place St-Georges, 75009 Paris, T. 01 42 85 18 30

- Recherche et Rencontres,  01 42 78 79 10 ou 19 87 ; 61 rue de la Verrerie, 75004 Paris,

- Urgences Psychiatrie, 17 avenue de Clichy, 75017 Paris,
T.: 01 45 22 44 44
- SOS Amitié, 11 rue des Immeubles Industriels, 75011 Paris, T. 01 40 09 15 22

- SOS Chrétiens à l'écoute, BP 340, 75625 Paris Cedex 13, T. 01 45 35 55 56

- CNDT (à Lyon), 04 72 10 94 30.

- ASP Paris (soins palliatifs) 44 rue Blanche, 75009 Paris, T. 01 45 26 58 56

- Centre Fr-Xavier Bagnoud, Fondat. Croix St Simon, 125 rue d'Avron, 75960 Paris Cx 20, T. 01 44 64 43 50. Courriel : fxb@croix-saint-simon.org

- Choisir l'espoir, Apprivoiser l'absence, 1 square de l'Atlantique,  92160 Antony,  T. 01 46 66 53 61

- Fédération Naître et Vivre, 5 rue Lapérouse, 75116 Paris, T. 01 47 23 05 08

- FIAV (veuves et veufs) 10 rue Cambacérès, 75008 Paris, T. 0140 07 04 32

- Les Petits Frères des Pauvres, 64 avenue Parmentier, 75011 Paris, T. 01 48 06 45 00

Ces associations ont misé sur la qualité, en limitant les effectifs à six endeuillés et en bénéficiant de la présence de deux animateurs professionnels ayant reçu une formation.

Ces principes sont irréprochables, mais en contrepartie trop peu d'endeuillés en bénéficient, pour plusieurs motifs. Les organisateurs, suivant la règle qui s'impose aux professionnels, attendent que la demande se manifeste, alors que l'information circule mal.

L'association Vivre son deuil sélectionne les participants : sur 120 contacts par an, 40 souhaitent bénéficier d'un groupe et une douzaine seulement sont admis, non sans un engagement de participer aux douze réunions.

N. Farberow, fondateur du premier groupe d’entraide en 1970, relate ainsi en 2008 ses échecs initiaux : “Nous avons tenté plusieurs fois d’offrir des conseils, mais avec peu de succès : les clients quittaient les groupes… Nous leur offrions de la thérapie comme s’ils étaient des malades. Ce n’est pas cela qu’ils attendaient… Ce n’étaient pas des malades mentaux, mais des personnes en détresse qui avaient besoin de partager ce qu’elles éprouvaient.”

Les groupes animés par des professionnels sont hors d'état de satisfaire le besoin, surtout en milieu rural, si l'on se rappelle que le nombre des personnes en deuil après suicides s'accroît de 50 000 par an.

Très insuffisants en quantité, ces groupes animés par des professionnels ont le mérite de leur qualité et de leur degré de sécurité. En France, à la différence de l'Amérique et de l'Australie, plusieurs professionnels objectent aux groupes d'entraide réunis en leur absence le risque du suicide d'un de leurs participants.

Ce scrupule est tout à leur honneur mais c'est le contraire qui est arrivé. Les suicides ont été absolument exceptionnels au sein des groupes d'entraide, sans commune mesure avec les statistiques sur la contagiosité du suicide : les personnes étaient nombreuses à arriver dans les groupes avec des idées suicidaires mais elles en ont bénéficié de l'effet protecteur, inverse de la contagiosité.

Quand les groupes d'entraide se développent à la mesure des énormes besoins, ils préviennent bien davantage de suicides par contagion que les trop rares groupes animés par des professionnels.
On y reviendra dans la Page consacrée à l'évaluation de l'efficacité :
Deuils après suicides : évaluer les services rendus par les postventions

Pour aider les personnes en deuil à se rencontrer, deux suggestions nouvelles sont venues de Belgique : lancer une "Journée nationale du deuil après suicide" ;
et persuader les professionnels éprouvés par le suicide d'un de leurs clients d'oser prendre contact avec la famille en deuil pour lui proposer une aide de longue durée : par un professionnel puis par un groupe d'entraide.

Le site “Help is at Hand” (http://goo.gl/SgECE) vise les jeunes en deuil après suicides. Ce site en anglais explique leur désarroi. Leurs aides comme l’association “Compassionate Friends”, une ligne d’écoute, et des documents ont été abondamment reçus (Hawton).
 
 
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