Suicide, prévention :

peur de parler,

objections qui tuent

 

Prévention du suicide :
surmonter la peur d'en parler,
répondre à mes propres objections

Révision : 06.07.2013          Translate

 

Trois points essentiels :

• En parlant de suicide, je n’aggrave jamais le risque.
• Des préjugés sont mortels.
• En amont et en aval du professionnel, mon rôle est capital.

 
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En parlant de suicide, je n'aggrave jamais le risque : tous ceux qui survivent à un projet de suicide disent que cela leur a fait du bien d'en parler.
Le psychiatres s'accordent à le confirmer, depuis Shneidman 1956.

Je ne risque donc rien à demander doucement, lentement, en tête à tête:
J'ai l'impression que tu souffres. Es-tu en danger ? As-tu des idées noires ?  Es-tu au point de penser à mourir ? As-tu déjà tenté de d'enlever ta vie ? Aurais-tu fait des préparatifs ?

Je laisse au jeune beaucoup de temps pour dire ce qu'il a sur le cœur.

J'évite de dire que ce n'est rien ou que ça s'arrangera : j'aggraverais le sentiment d'abandon.

Je ne me déclare pas choqué.
J'évite de dire que c'est mal de se suicider : j'aggraverais le sentiment de culpabilité.

J'attends un moment avant de lui proposer d'accepter une aide. Je dis que c'est bon de ne pas rester tout seul.

 

LES PRÉJUGÉS QUI TUENT 

On ne parle pas de malheur, ça pourrait le déclencher! dit-on chez nous. Ne réveillons pas le tigre qui dort ! dit-on en Extrême-orient. 

L'expérience prouve le contraire : c'est un soulagement que de se confier.
Il va m'en vouloir!
C'est le contraire. C'est mon refus de prendre la crise au sérieux qui serait interprété comme une indifférence ou une approbation. Bien sûr, il va résister, mais c'est pour vérifier que je tiens à lui.
Il n'y a rien à faire!
En réalité, il veut les deux, mourir et vivre. Par exemple, beaucoup de suicidants appellent à l'aide aussitôt après avoir avalé le poison.
Le suicide ne prévient pas! 
Après une tentative, la plupart avaient déclaré qu'ils en avaient assez de la vie dans la semaine qui a précédé. 
Celui qui menace de se suicider, c'est pour attirer l'attention, pour manipuler! 
Oui, mais comment savoir si ce n'est pas pour de bon ?
Pour aller jusqu'à se tuer, il faut avoir de bonnes raisons !
On dit surtout cela des gens âgés.
Un témoin m'a relaté qu'une dame de 84 ans, à la suite d'une banale altercation sur des travaux ménagers, s'est tiré une balle dans la bouche avec le pistolet légué par son père. Cela ne laisse guère de doute sur son intention. Elle a guéri sans séquelles. Son comportement est normal. Plusieurs années plus tard, elle répète : « Je ne sais pas ce qui m'a pris ! »

 On sait à présent que de très nombreux suicides sont simplement impulsifs (Simon).
C'est son affaire, il est libre! 

À quel degré est-il libre de ce choix, en pleine crise suicidaire
qui rétrécit le champ de la conscience au point de masquer toute autre issue ?
Cette liberté imaginaire, qu'aurait-elle-t-elle de bénéfique ?

 
MOI, OU UN SPÉCIALISTE ?

L'objection saute aux yeux:
"Le suicide, c'est si sérieux que seul un spécialiste a le droit de s'en occuper."
Ce spécialiste, c'est le médecin, de préférence psychiatre.
Suis-je seulement capable de faire un diagnostic ?

Soyons réaliste: pour rencontrer le psychiatre, encore faut-il être vivant!
En première ligne, si je me dérobe à offrir mon aide, qui le fera à ma place ?

Serais-je efficace ? La preuve en a été donnée à Montréal à des familles et amis d'hommes qui ne recevaient aucune aide professionnelle alors qu'ils avaient déjà fait une tentative de suicide ou alors qu'ils étaient atteints de dépression majeure. Ces familles ou amis ont été formés, notamment par téléphone. Ils ont mis ces conseils en oeuvre et ils ont vu diminuer nettement les idées et tentatives de suicide ainsi que les manifestations de dépression.

Eux-mêmes se sont trouvés moins angoissés, mieux capables de communiquer et très satisfaits d'y avoir été aidés (Mishara).
Ainsi peut-on rendre un immense service sans être un professionnel.
C'est irremplaçable quand la personne en danger refuse de consulter, ce qui est notamment le cas des hommes.

À présent, est-ce que je me sens prêt à aller plus loin ?
Si j'en ai la curiosité, ou si je flaire le danger, les pages suivantes expliquent comment être efficace.

REFERENCES

 
   
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