La première
prévention, ce seront
des relations confiantes
avec les proches.
Quand ça ne va pas,
on se parle, plutôt que de se faire la tête.
Autour de moi, chacun sent-il qu'il existe pour ses proches,
qu'on tient à lui , qu'on est capable de se
dire qu'on s'aime?
Chacun est-il accoutumé
à faire face aux coups durs ?
Chacun est-il encouragé dans ses projets ?
Chacun a-t-il son domaine
de réussite ?
Si un jeune n'arrive pas à être grand dans
les réussites, il voudra être grand dans
l'échec et dans les prises de risques.
Chacun se sent-il autorisé à donner son avis,
à dire ce qu'il a sur le coeur ?
Dans la Page "Suicide,
prévention : deviner le risque chez l'adolescent",
les circonstances prédictrices ont été
énumérées. À présent, à
moi de me demander sur lesquelles je peux agir. Par exemple
:
Parler de drogues
et d'alcool en famille, en temps utile et avec compétence,
c'est aussi contribuer à la prévention du
suicide.
En effet, les drogues et l'excès d'alcool sont
des indices du risque de suicide.
Alcoolisme : parler
en famille
Cannabis, autres
drogues : parler en famille
Drogues, prévention :
motifs déclarés pour les refuser
Alcoolisme, prévention :
motifs déclarés de la modération ou
de la vie sans alcool
Ai-je encouragé
le jeune à tisser un réseau
d'écoute mutuelle, d'appartenances communautaires et
de solidarités, où sa vie trouve sens ?
Sachant que les comportements à risques des adolescents
sont corrélés à ceux de leurs amis, j'invite
de préférence à la maison les amis
de mes enfants qui ont le moins de comportements à
risques (Prinstein 2001).
La prévention
du suicide passe-t-elle par les sports ?
C'est l'objectif du programme scolaire australien Sports
Challenge. Le basket-ball et d'autres sports y
servent de tremplin pour : surmonter le stress, se
fixer des buts réalistes, résoudre les problèmes
et conflits, renforcer les liens familiaux et communautaires,
demander aide aux adultes en cas de besoin et, par ces réussites,
développer la confiance en soi.
Ce programme a été
appliqué durant 18 heures à des milliers d'enfants
repérés comme étant "à risques",
c'est-à-dire ayant manifesté une piètre
estime d'eux-mêmes, des sentiments d'infériorité,
de honte, de culpabilité ou d'incertitude identitaire.
Au terme du programme, qui
a beaucoup plu, on a évalué s'ils se sentaient
mieux avec : eux-mêmes, les autres, l'école
et la famille. L'amélioration moyenne a été
estimée à 44% chez les enfants âgés
de 6 à 11 ans et à 18% entre 12 et
16 ans. Elle a été durable. Les progrès
ont été plus marqués à Singapour
qu'en Australie, où l'éducation vise moins
l'excellence académique. Ainsi, le Défi
sportif a réduit les symptômes annonciateurs
du suicide chez des enfants prédisposés (Tester).
Quant à savoir si l'incidence
des suicides ou des tentatives s'en trouve diminuée,
il reste à entreprendre des essais comparatifs.
Suis-je capable de
m'entretenir avec mes enfants de leurs éventuelles
souffrances ?
Si je flaire que l'un d'eux soit déprimé ou
atteint dans son psychisme, suis-je capable de l'amener
à bénéficier d'un diagnostic ?
Encourager le jeune
à travailler, c'est excellent. Le féliciter
pour ses réussites, c'est encore mieux.
Par contre, mettre sur lui plus de pression qu'il n'en peut
supporter, en exigeant qu'il soit le premier, c'est le pousser
au suicide, comme on l'a signalé en Inde, en Malaysie,
en Chine et au Japon.
Ai-je vérifié
qu'aucune arme à feu, munitions ni substance toxique
ne sont accessibles chez moi ?
Si l'on ne vit pas dans
la confiance, ce n'est pas une vie.
Autour de moi, fait-il bon vivre !
Ai-je en outre contribué
à l'opinion
publique,
par exemple à propos des sports, de la formation
professionnelle,
du chômage, du harcèlement au travail,
de la gestion quotidienne de la justice et des prisons,
de l'accueil des immigrés
ou du contenu de l'Internet en matière de suicide ?
REFERENCES
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