On insistera sur
le vécu quotidien des enfants,
des adolescents, des trafiquants, des familles.
Même après 55 ans, on voit débuter
de nombreuses consommations de drogues illicites (Arndt).
On ne trouvera pas donc sur
ce site ce qu'on trouve abondamment ailleurs sur les sujets
suivants :
- statistiques ;
- discussions sur l'offre et la demande ;
- discussion sur les "drogues douces" : toutes
les drogues commencent douces. La première drogue
que rencontrent les enfants est habituellement le tabac.
Le tabac est la plus meurtrière des drogues ;
- dopage : caricature des sports
de santé ;
- "drogues sans drogues" comme les "folies"
des jeux vidéo ou Internet, des écouteurs
dans les oreilles à longueur de journée, des
jeux de hasard, du travail, des sports, des achats et autres
fascinations qui font délaisser les relations humaines.
On y reviendra dans la Page suivante.
Ne mettons pas ces dépendances
dans le même sac que les heureuses dépendances
qui entretiennent les relations comme celles du nourrisson,
du handicapé, du grand vieillard, de l'amoureux.
Quant au tabac
et à l'alcool,
voir les pages correspondantes de ce site.
Que deviennent lamour et lamitié dans
le monde des drogues ?
« Ça
tue lamour ! » sest écriée
lépouse dun malade de lalcool,
lors de lémission télévisée
Se libérer de lalcool sur la
2 le 29.09.09. Lentourage souffre, dautant
plus quil est plus aimant. Cette femme a dit quelque
chose d'essentiel et pourtant personne ne l'a relayée.
Lors de cette émission, les rétablis de
lalcool, eux, ont paru oublieux de leurs injures
et de la souffrance infligée.
Toutefois, le rétablissement
du malade de lalcool amène peu à peu
une chaleur affective inattendue, qui fera les délices
du partenaire fidèle. Lamour na donc
pas été tué. Il a été
mis au congélateur. Fallait-il en passer par là ?
À l'exception
du tabac, les drogues démolissent toutes les amitiés.
Le philosophe antique Aristote a souligné que lamitié
vraie est désintéressée (Ethique
à Nicomaque). On aime son ami pour qui il est.
Ambroise Pic montre comment le drogué sisole,
contrairement à son illusion dêtre
lami de tous. Il se désintéresse de
sa famille et de son entourage.
Indifférent au monde
extérieur, indifférent au bonheur de ses proches,
il se fout royalement de tout. Il cesse dêtre
vrai. Être décroché de ses vrais amis,
c'est grave en soi et c'est aggravant. Désire-t-il
combler un vide affectif ? Il agrandit ce vide en senfermant
dans le plaisir en boucle fermée. Cela devient
angoissant de ne plus savoir si lon est aimé.
Abîmer sa vie de
relation, cest mépriser un besoin naturel.
Mon enquête de rue sur les motifs déclarés
pour refuser le suicide lavait établi en
1999 : les premières
raisons de vivre sont daimer et dêtre
aimé.
Deux caricatures de lamitié
marquent le monde des drogués. Le joint nest
quune caricature de partage. Le fumeur de joints ne
fréquente plus que le groupe qui fume et trafique.
Il ne peut pas se passer d'y fumer du hasch.
Lautre caricature damitié est une trahison :
le trafiquant, feignant le bon cur, offre la drogue
à crédit pour dépanner.
Cest son arme favorite, on le verra plus loin.
Cannabis : comment change-t-il la vie ?
Le cannabis démolit
les amitiés, l'amour et l'emploi.
Associé à l'alcool, il tue sur la route.
Il tue par les cancers et les infarctus venus de sa fumée
et de celle du tabac des joints.
Encore :
1, Devenir démotivé
pour lécole, au détriment de sa
future qualification professionnelle.
2, Devenir démotivé pour son emploi
et se faire licencier.
3, Devenir insouciant des risques d'accidents, grossesse,
contaminations, cancers, mort subite.
4, Devenir accroché
au tabac contenu dans les joints car le tabac accroche
davantage que le cannabis. Accrochées, un quart des
personnes incarcérées déclarent ne
pas pouvoir se passer de leurs joints. Alors, la liberté ?
5, La drogue a des jambes : elle va tout droit
à l'argent.
6, Devenir client dun trafiquant, cest
se laisser entraîner vers toutes les drogues.
7, Le consommateur ne sait jamais ce que contient la
dose. Comment peut-il alors dire : « Je
gère ! » ?
8, Payer sa drogue à crédit,
cest risquer dêtre un jour acculé :
à voler, trafiquer, racketter, se prostituer.
Cannabis : le produit
"Cannabis"
désigne les drogues extraites du chanvre (chènevis)
Cannabis sativa subsp. indica, différent des
chanvres textiles Cannabis spontanea ou les autres
cultivars de Cannabis sativa.
La concentration de THC
(la principale substance psycho-active) est de 10% dans
la résine usuelle marocaine, et de 8% dans "l'herbe"
("Marijuana" (OFDT). Le haschich transgénique
Sinsemilia peut dépasser 36%. Ainsi, les mots
"cannabis" et "chanvre" ont-ils radicalement
changé de sens. À présent, il est
parfois vendu mélangé à de l'héroïne
ou à de la cocaïne pour accélérer
les dépendances.
Aux Pays-Bas, comme en Belgique,
cette production est déjà aux mains d'organisation
criminelles extrêmement structurées qui commencent
à se voler les récoltes, incendier les plantations,
enlever les jardiniers et demander des rançons, un
jardinier compétent ayant une valeur dans ces pays
. On estime à 45.000 le nombre total des plantations,
de dimensions diverses, aux Pays-Bas (Thierry).
Curieusement, les adolescents
sont plus attentifs quand on leur révèle
que le "chanvre" contient aussi des pesticides
et qu'il est souvent un OGM. Le hasch actuellement vendu
peut contenir de l'huile de vidange, du cirage, de la
colle, et d'autres drogues.
Les premières doses
peuvent exposer à l'ivresse cannabique :
pour la plupart, c'est une longue bouffée de
bien-être, de fous-rires, une exaltation de l'imagination
et des perceptions, auditives en particulier, parfois des
hallucinations visuelles.
Tout paraît facile.
La personne est libérée de sa timidité.
Le poète Baudelaire, drogué lui-même,
a écrit : "Le haschisch accorde d'un
côté ce qu'il retire de l'autre, c'est-à-dire
l'imagination sans la faculté d'en profiter."
La concentration et les propos sont altérés,
de même que l'orientation dans le temps et l'espace,
mais la personne n'en est pas consciente. Le passé
et le présent se confondent. Les yeux rougissent.
Les fringales ne sont pas rares.
Pour d'autres, cette ivresse
consiste en un malaise paradoxalement anxieux, un sentiment
d'étrangeté, des idées dépressives,
une attaque de panique, même un délire paranoïde
ou de persécution. Parfois surviennent un tremblement,
des vomissements, l'impression d'étouffer. Tant mieux
si cela les dégoûte.
Les bouffées
délirantes aiguës surviennent en cas d'alcoolisation
et de privation de sommeil associées. À
l'hôpital, elles mettent plusieurs semaines à
se dissiper.
Les doses suivantes, quand
elles se répètent plusieurs fois par soirée,
peuvent donner la bouche sèche, des nausées,
des malaises.
Au fil des joints de cannabis
(haschisch), l'effet recherché s'épuise,
comme avec toutes les drogues et l'augmentation des doses
n'y remédie pas.
La mémoire devient mauvaise, alors que le consommateur
croit que sa consommation le rend plus performant.
Cannabis : à la longue
À la longue, si
les consommations deviennent quotidiennes, le problème
est moins d'être accroché que décroché,
au sens de démotivé.
Tout occupé à rire et à se répéter
sans cesse, le consommateur de cannabis n'a plus envie de
se concentrer, il a la tête ailleurs en classe comme
à la maison.
Enfermé sur lui-même,
indifférent à autrui, décroché
de ses responsabilités, il ne se rend plus compte
des conséquences de ses actes. L'auto-critique
est abolie. Il tolère de moins en moins les frustrations.
La moitié des redoublements
en classes de 4° et 3° sont liés à
lusage régulier du cannabis lannée
précédente. Un jour l'élève
sèche. Décroché de l'école,
il croit que ce n'est pas grave, alors que c'est catastrophique
au XXI° siècle. C'est perdre beaucoup de
liberté dans le choix de sa profession.
Quand un bon élève
devient paresseux, trois causes sont à rechercher :
la dépression, qui n'a rien d'exceptionnel au jeune
âge ; la rupture entre les parents ; le
haschisch.
Quelques années plus
tard, démotivé au travail,
son absentéisme ira croissant
et le licenciement sera à la clé. Il se vantera
de ses projets mais ceux-ci n'aboutiront pas. Le hasch
est une autoroute vers le chômage.
Pour
comparer le comportement au travail des candidats détectés
comme consommateurs de marijuana et des autres candidats
à lembauche, la Poste des États-Unis
les a tous embauchés. Cela lui a permis de constater
chez les premiers une augmentation de près
de moitié de labsentéisme, des actes
dindiscipline, des blessures lors de bagarres, des
accidents du travail et des démissions ou licenciements
(Zwerling).
Même
les adolescents qui ne fument des joints quoccasionnellement
ont un risque accru de devenir chômeurs ou drogués
(Degenhardt).
Décroché
aussi de ses vrais amis,
c'est grave en soi et c'est aggravant. Le
drogué sisole, contrairement à
son illusion dêtre lami de tous.
Cannabis : la vigilance routière
Décroché enfin
de la vigilance routière :
il est prouvé que le consommateur ordinaire de hasch,
non encore dépendant, a un risque d'accident presque
triplé, en deux-roues au moins autant qu'en voiture.
On estime qu'un seul joint perturbe la conduite autant que
trois verres de vin, de bière ou de pastis.
Il est insouciant
de son excès de vitesse comme de son casque ou
de la ceinture de sécurité. Conduire sans
permis ni assurance lui paraît anodin. Grâce
aux appareils simulant la conduite des véhicules,
il est prouvé que ses écarts à la
bordure de la voie fluctuent anormalement. Ses temps de
réaction et ses distances de freinage sont allongés.
Ses repères dans le temps et dans l'espace sont
brouillés.
La durée du défaut de vigilance atteint
24 heures.
La conduite sous cannabis
double en moyenne le risque d'accident mortel. Un
quart des cerveaux des conducteurs décédés
à moins de trente ans contiennent du cannabis.
Dans 14 à 20% des cadavres de la route, on trouve
du cannabis. C'est l'origine de la "loi Marie-Lou".
Un camion a été
intercepté à 143 km/heure, selon
une information publiée le 05/01/2008. Le conducteur
était sous l'emprise du haschisch. Il avait trafiqué
le dispositif de contrôle de vitesse. Le tribunal
appréciera à quel degré la responsabilité
du patron de l'entreprise est engagée, elle aussi.
Même celui qui a cessé
de consommer n'est pas à l'abri d'un accident pour
deux raisons : la lenteur de l'élimination et
la survenue imprévisible d'un "flash-back"
avec ivresse cannabique, agressivité.
Ce risque routier a été
longtemps sous-estimé pour deux raisons. Le THC,
le toxique du hasch, dépasse souvent la concentration
de 35% (contre 6% à 10% il y a une quinzaine d'années)
quand il est importé de Grande-Bretagne ou des
Pays-Bas.
En second lieu, dans le corps,
il ne se détecte pas comme l'alcool, qui passe vite
dans le sang, la salive et l'urine. Le THC est puissamment
retiré du sang par les graisses du cerveau. Il ne
passe qu'à faible concentration dans la salive et
l'urine, mais on l'y retrouve pendant deux mois, lentement
relâché par le cerveau. Chaque joint accumule
davantage de THC dans le cerveau.
Le hasch donne soif, notamment
pour les boissons gazeuses. Il augmente le plaisir qu'apporte
l'alcool, ce qui aggrave
les conséquences. Le
fumeur de hasch ne se soucie guère d'avoir bu
de l'alcool avant de rouler. Cela multiplie par 14
le risque d'être responsable d'un accident mortel,
selon l'Observatoire français des drogues et des
toxicomanies.
Un autre mélange
dangereux est celui des médicaments tranquillisants
usuels, les benzodiazépines (Dally).
Même pour un piéton, ce risque est accru.
Mettez une souris blanche
à rester en équilibre sur un manche à
balai qui tourne lentement. Injectez-lui des doses d'alcool
et, le lendemain, de THC, très inférieures
à celles qui la feraient tomber. Une semaine plus
tard, donnez-lui les deux ensemble : elle ne tarde
pas à tomber en arrière, comme me l'a indiqué
le Pr. J. Costentin, de Rouen.
Hasch et alcool réunis
rendent insouciants aux risques de grossesse et de contamination.
Le cannabis accroît les risques mortels de lecstasy
(Dumont).
Aux amateurs de discothèques,
demander si celle ou celui qui tiendra le volant ou le
guidon au retour sera celle ou celui celui qui n'aura
ni bu ni consommé aucune drogue.
Devenus parents, les drogués
protègent mal leurs enfants. Les enfants de buveurs
excessifs et de drogués ont un risque accru daccidents
(Palmiere).
Cannabis : autres risques
En apprentissage puis au travail, le risque d'accident
du travail est accru lui aussi.
Le hasch rend insouciant
du risque de maladie sexuellement transmissible et
de grossesse indésirée : il
fait négliger le préservatif.
Quand il faut anesthésier un drogué, les
précautions sont compliquées (Rundshagen,
Kork).
Le foetus dont la mère fume du hasch risque d'être
un "enfant hyperactif" mais atteint de retard
scolaire.
Chez d'autres, le cannabis
fait obstacle à la fertilité féminine
et masculine.
Près de 100 enfants
de moins de 3 ans se sont intoxiqués à
Marseille en avalant des mégots de haschich qui
traînait à la maison (Spadari).
Il faut du tabac,
dhabitude, pour rouler un joint dans du papier à
cigarettes. Ces pétards accrochent au tabac des
multitudes de jeunes (Patton).
Lenfant a-t-il appris de ses parents le danger de
devenir toxico du tabac ? Le slogan Le cannabis
est moins grave que le tabac dissimule que chaque
joint contient beaucoup de tabac. Dans un joint, il y a
autant de tabac que dans 6 cigarettes, et il y brûle
moins bien, ce qui en accroît la toxicité (Dautzenberg).
La santé s'en
ressent. L'appétit est augmenté mais le poids
diminue. Plus tard apparaîtra une bronchite qui deviendra
chronique, essoufflera, éloignera des sports de santé ;
une laryngite, qui enrouera. Utiliser une pipe à
eau oblige à inhaler la fumée, ce qui goudronne
davantage les bronches.
Les fumées des deux
produits additionnent leurs effets cancérigènes
sur les poumons, l'sophage, la gorge et la langue ;
et leur tendance à obstruer les artères,
notamment celles du cur, menant prématurément
à l'infarctus. Ces cancers frappent ceux
qui continuent le tabac tout en ayant cessé le
cannabis par lequel ils avaient commencé à
fumer.
Ainsi, le cannabis est-il
capable de tuer : sur la route, comme par cancer
ou infarctus.
Douce, cette drogue ? D'autant plus dure qu'elle frappe
les adolescents les plus fragiles.
On a soutenu que le cannabis
serait un médicament. En réalité,
il n'est irremplaçable devant aucun malade.
Voir la Page Tabac,
alcool : où en suis-je ?
Le coût du tabac
s'ajoute aux 80 euros que coûte le cannabis chaque
mois en moyenne. D'autres arguments peuvent bizarrement
porter. Les plants de chanvre sont génétiquement
modifiés. Ils contiennent des pesticides.
Démotivé
plutôt qu'accroché : dépendance
au cannabis ?
Chez les jeunes, cette dépendance
est moins fréquente et moins difficile à guérir
que la dépendance au tabac. Elle atteint au moins
15% des consommateurs fréquents de cannabis et un
quart des détenus en maison d'arrêt.
Les premiers indices de
dépendance sont l'insomnie d'endormissement et
l'obsession de s'approvisionner. Bientôt, le consommateur
ne sait plus comment vivre sans shit. Il en a besoin pour
prendre toute décision, sinon c'est le désordre
dans sa tête.
Chez le gros consommateur,
l'arrêt subit déclenche au bout de cinq à
dix jours un état de manque. Ses manifestations
sont surtout psychiques : agitation anxieuse, insomnie
et cauchemars (Schierenbeck), irritabilité, dégoût
de soi-même et des aliments (Karila). Ces troubles
durent une dizaine de jours et parfois un mois.
La dépendance est
certaine chez ceux qui ne tolèrent pas de rester
trois jours sans fumer ; et chez ceux à qui
le pétard ne suffit plus, et qui passent au bang
(la pipe à eau) pour son effet violent. La drogue
a été lente, mais pas douce (Pic).
Un état de manque
à la nicotine s'y ajoute, si le sujet a arrêté
aussi le tabac.
La dépendance alcoolique, elle aussi, attend les
fumeurs de hasch (Boni).
Un risque de troubles mentaux ?
On a vu ci-dessus que la
première dose déclenche parfois une angoisse
avec une impulsion irrésistible : comme le cas
du tueur (le mot assassin vient de haschichin)
ou le cas du collégien qui sest jeté
par la fenêtre et qui en est mort.
La première dose
peut aussi déclencher une attaque de panique, un
délire de persécution, révéler
une schizophrénie ou la faire rechuter.
Les attaques de panique, ou "bad trips", peuvent
frapper les consommateurs habituels à tout moment.
De même que les rétablis
de l'alcool font parfois des "cuites sèches",
il arrive que ceux qui ont cessé le cannabis depuis
quelques jours ou semaines éprouvent une attaque
de panique analogue à celles du passé.
Les fumeurs habituels de
haschisch deviennent responsables d'agressions quatre
fois plus que ceux qui s'en passent. Un quart d'entre
eux fera une tentative de suicide.
Des troubles de la mémoire sont constatés
chez les usagers de cannabis (Bartholomew).
Un débat reste ouvert :
la consommation de cannabis est-elle conséquence
ou cause de troubles mentaux, sachant que ces troubles
sont plus fréquents chez les consommateurs de cannabis :
actes compulsifs, anxiété, dépression
à l'arrêt du produit, manque de mémoire,
hallucinations, autres dépendances, comportements
antisociaux, suicides ou tentatives de suicide, schizophrénies ?
Ou conséquence,
cause et facteur d'aggravation à la fois ?
Ainsi, celui qui fait du cannabis une auto-médication
contre un état dépressif est en danger,
parce que ses consommations aggraveront sa dépression
jusqu'à l'exposer au suicide.
Les pertes de mémoires sont redoutables pour les
études et dans les postes de sécurité.
Distincte des bouffées
délirantes mentionnées plus haut, la schizophrénie
est plus fréquente chez les consommateurs de cannabis.
Lun dentre eux relate quil ne faisait
plus attention en traversant la rue et quil se perdait.
Il devenait très angoissé, paranoïaque.
Subitement, il a eu un délire mégalomane et
mystique, assorti dhallucinations terrifiantes et
dun désir de suicide (Pic).
Toutefois, la fréquence
de la schizophrénie dans la population n'a pas
augmenté depuis l'avènement du cannabis
(MacLeod). Cela peut signifier que les jeunes prédisposés
à devenir schizophrènes ont plus d'avidité
pour le hasch que les autres, et que le hasch leur fait
devancer le début de leur maladie.
Même si l'on s'en tient
à cette hypothèse restrictive, ce sont
des années de santé psychique perdues.
En outre, le traitement de la schizophrénie perd
beaucoup de son efficacité chez le fumeur de cannabis,
qui continue souvent à fumer là où
il est hospitalisé, et bien plus après sa
sortie. Le
message pratique doit rester le même : refuser
la première dose.