Dans les rues
de Parie et de sa banlieue, 300 personnes ont été
anonymement questionnées en 1998 par une "junior
entreprise" de marketing animée par Vincent
Bador et Bastien Martins da Torre. Ces personnes étaient
réparties également entre les deux sexes et
deux catégories d'âges (15 - 24 et 25 -
45 ans). Dans ce cadre, les personnes ont été
interrogées au hasard des rencontres.
Nous avons interrogé
seulement les personnes déclarant ne pas vouloir
se suicider, et nous avons exclu les musulmans à
cause du poids prépondérant de l'interdit
religieux. Nous avons exclu les personnes âgées
de plus de 45 ans, sachant que le risque de suicide s'élève
beaucoup dans la tranche d'âge la plus élevée
de la population, mais qu'on a trop peu de chances de rencontrer
ces personnes dans la rue.
Le questionnaire n'était
pas préconçu : les questions émanaient
de deux groupes de discussion du même âge, eux
aussi recrutés au hasard des rencontres dans les
rues. Comme le questionnaire était limité
à 20 questions, les 13 suivantes ont été
écartées par votes :
On me prendrait pour
un lâche ; j'ai le courage de mes responsabilités ;
ma famille a besoin de moi ; je veux avoir des enfants ;
ceux qui résistent me donnent l'exemple ; on ne
vit qu'une fois ; il reste de bons moments à venir ;
le temps arrange bien des choses ; je ne suis pas trop
malheureux ; trop de choses me passionnent ; mes activités
ont un sens ; si je suis là, c'est pour servir
à quelque chose ; si je me rate, j'aurais honte.
D'autres motifs ont été écartés
comme trop proches des motifs sélectionnés :
Je peux endurer un coup dur ; il y a toujours eu des hauts
et de bas ; tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ;
je ne veux pas mourir comme ça ; je tiens à
ma famille ; je suis bien entouré ; je suis engagé
vis-à vis de mes proches ; j'ai encore des gens
à rencontrer .
Pour chaque motif lu par
l'enquêteur dans le Tableau 1 (de la Page Motifs
réunis), l'enquêteur a demandé si la
personne interrogée déclarait le motif important,
moins important, ou sans importance pour elle. Elle pouvait
en proposer d'autres. Finalement, chaque personne interrogée
a été priée de dire, de mémoire,
quels motifs elle classait dans les trois premiers rangs.
Ce sondage a été
réalisé aux frais de l'auteur, indépendant
de tout organisme.
Les détails figurent dans notre article des Annales
de Psychiatrie (voir "Références")
REFERENCES