Drogues, prévention :

commentaire des

motifs déclarés du refus

Commentaire du sondage sur les motifs
déclarés pour refuser les drogues :
prévention, aspects scientifiques.

Révision : 06.07.2013         Translate

Trois points essentiels :

• Les réponses ont sous-estimé les virus, la galère et la dépense.
• Chacune des enquêtes sur les drogues et l’alcool suggère une action de prévention dans le domaine de l’autre.
• La répétition est la base de la prévention, comme de l’enseignement.

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1, Les aspects pratiques, la prévention 


Internet, grâce au Tableau 1, met à la disposition de chacun beaucoup plus de motifs qu'il n'en trouve spontanément, comme l'ont montré les groupes de discussion.
Initialement, chaque participant trouvait à peine un seul motif.

C'est la dynamique de ces groupes qui a procuré plus de vingt motifs.
Dans la rue, aucun motif de refus des drogues n'a été déclaré important par tout le monde. Ce fait dénote un déficit de motivation, qui s'ajoute au déficit d'information ou de mémoire. 
La majorité des personnes interrogées ont jugé que les trois quarts des motifs pour refuser les drogues sont importants. Êtes-vous du côté de la majorité ? Vos propres motifs sont-ils les mêmes que ceux classés en tête dans les rues de Paris et de sa banlieue ?

À vous de juger si certains motifs ont été appréciés à leur juste valeur, comme les n° 10 (payer les doses), 12 (virus), 13 (galère), 14 (dépenses).

Chacune des enquêtes sur la drogue et l'alcool
Drogues, prévention : motifs déclarés pour les refuser
Alcoolisme, prévention : motifs déclarés de la modération ou de la vie sans alcool
suggère une action de prévention dans le domaine de l'autre.

La prévention contre les dégâts de la drogue pourrait tenir compte du classement en tête du motif " Je dois conduire", notamment par les jeunes, dans l'enquête sur l'alcool citée ci-dessus. La loi de sécurité routière a paru acceptée, intégrée dans les mentalités.
Cela confirme l'utilité de détecter les drogues au même titre que l'alcool chez les conducteurs français, dans leur propre intérêt.

La prévention contre les dégâts de l'alcool pourrait tenir compte de la différence entre les motifs de santé et de liberté dans les deux sondages. Ces motifs n'étaient jugés importants que par 43% et 24% des sujets interrogés sur l'alcool, contre 84% et 73% de ceux interrogés sur les drogues.

On en conclut que les jeunes tiennent à leur santé et à leur liberté, mais qu'ils manquent d'informations sur la qualité de vie du malade de l'alcool. Chacun peut consulter à ce sujet le document
Tabac, alcool : où en suis-je ?
ou le livre : Drogues, alcool : en parler en famille

La question ouverte : Quand ce qui m'arrive est dur à supporter, qu'est-ce que je fais pour passer le cap ? est disponible dans tout débat sur la drogue, mais aussi sur l'alcool et le suicide. 

Les "campagnes d'information" n'ont eu que de maigres effets, et à condition d'être à la fois généralisées et ciblées (Howard, Holder).

C'est la répétition inlassable qui a été efficace à propos des infractions routières. Les confidents compétents que les jeunes rencontrent fréquemment, donc capables de répéter les messages, sont-ils les médecins, les infirmières, les professeurs, les amis (Prinstein), les parents ?

C'est dire que la prévention repose principalement sur les conversations avec les enfants de 11 ans, à la cuisine :
Tabac, cannabis, autres drogues, alcoolisme, suicide : parler en famille

2, Les aspects scientifiques

Nous n'avons trouvé aucune publication scientifique antérieure sur les motifs conscients des jeunes qui refusent les drogues.
Les circonstances et comportements corrélés avec le refus des drogues (Glantz), les motifs des toxicomanes pour se soigner et les motifs de ceux qui les soignent sont des sujets différents.

Nous n'avons interrogé personne au-dessus de 32 ans, les groupes de discussion  ayant montré que les trafiquants cessent alors d'exercer leurs pressions, sauf dans certains microcosmes. Cela, bien que ni la propension à la toxicomanie alcoolique, ni la possession d'argent ne cessent à 32 ans. 

Les groupes de discussion ont craint qu'évoquer directement la mort ou le SIDA soit ressenti par les personnes interrogées comme un moyen brutal pour les influencer. Le risque sanitaire n'en a pas moins été correctement apprécié.

Les groupes de discussion ont omis des motifs non négligeables, comme :
• Le refus de se laisser entraîner comme un mouton ;
• Les risques en conduisant des véhicules à moteur ;
• Le risque d'actes violents, notamment sous l'influence du cannabis et du crack ;
• Le danger du tabac habituellement associé au cannabis. 
• Refuser d'enrichir les réseaux d'agriculture dévoyée et de divers trafics.

La valeur d'une relation de confiance en cas de cap difficile à passer a été la réponse prioritaire à la question ouverte. La valeur prédictive des réponses à cette question se révélerait en la répétant à longs intervalles.

Les réponses divergentes aux motifs :
1, Je tiens à ma santé : 84%

12, Virus dans les seringues qui circulent : 55%

signifie-t-elle que le risque mortel des virus est sous-estimé ?

Ou que le motif de santé est jugé à lui seul assez important pour qu'on n'ait pas besoin de spécifier le risque viral ?
Ou plutôt que les drogues actuellement commercialisées ne requièrent pas toutes une seringue, puisque 24% ont répondu ici "Ce n'est pas un motif pour moi." ?
Ou qu'on imagine n'être jamais exposé à l'échange de seringues ou de pailles ? En tout cas, les risques sanitaire étaient jugés importants.

L'inégale importance accordée aux divers motifs résulte-t-elle d'une inégale information ou d'une inégale acceptation des informations ? On l'ignore.

La question n° 18 a renseigné sur trois groupes. Parmi les 300 personnes qui disaient ne pas vouloir se droguer, 146 ont déclaré avoir essayé. Ainsi, dans la population générale, qui inclut aussi les drogués, la majorité des jeunes ont fait au moins un essai.

Parmi ceux visés par le sondage, 17% seulement ont répondu que cela ne leur a pas plu.
Les 83% restants ont-ils jugé cette expérience comme indifférente ou positive ?
Nous l'ignorons, mais non sans remarquer qu'actuellement ce troisième groupe s'est ravisé et ne veut pas se droguer.

Les motifs "Je veux rester maître de moi", "Rester libre", "Fonctionner normalement", peuvent être classés comme un besoin de liberté, ou un besoin d'intégrité psychique, ou une régulation psycho-physiologique.
Ils ont été déclarés plus importants que la régulation morale ou financière.

Les attitudes face à la drogue ou à l'alcool diffèrent en ce que 72% des motifs pour ne pas se droguer ont été jugés importants par la majorité, contre 25% des motifs pour rester modéré face à l'alcool  ("Je dois conduire", la maîtrise de soi, la lucidité, l'absence de besoin et l'aptitude à surmonter les épreuves autrement) (1) . Il ne s'agit pas d'une distinction entre abstinence d'un côté et modération de l'autre, car les abstinents d'alcool ne se sont distingués des modérés que par leur mauvaise tolérance (1).

On peut conclure que l'alcool a été déclaré nettement moins dangereux que les drogues illicites. L'information a-t-elle été suffisante ?

Parmi les motifs éthiques contre la drogue (n° 9, 10, 15, 16, 17), deux étaient jugés importants par la majorité, tandis que le premier motif éthique contre l'alcool n'a obtenu que 40% des suffrages.

Les motifs qui sont les mêmes pour refuser les drogues et le suicide sont présentés dans les résultats du sondage
Suicide, prévention : raisons de vivre déclarées

REFERENCES

   
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