Sonnet
au Mont Ventoux
Merci, Ventoux,
ô toi qui ma remis ma hanche !
De François Forestier jai suivi la leçon :
Sans crainte sactiver, dès le premier soupçon,
Lorsquà quatre-vingts ans cest le jogueur
qui flanche.
Du vélo
dintérieur je me cramponne au manche.
Délaissant lascenseur, je grimpe sans façon.
Je reviens au Crestet, orgueil de tout maçon.
Ventoux, dès quaperçu, lenthousiasme
sépanche !
Qui construisit
la route, un travail de Romain ?
Qui la borda de fleurs, cueillies à pleine main,
Tandis quau Mont Serein ma voiture se parque ?
Ventoux moderne
qui prodigue à tout humain
Ombre, brise et rayons, autour du bon chemin,
Pavots du Groënland, inconnus de Pétrarque !